The Smiths

Publié le 30 juillet 2011 par Thot

Groupe britannique phare des années '80, il n'y a pas aujourd'hui un (bon) groupe, un (bon) article sur la pop rock qui ne mentionne The Smiths commé référence.

Et pourtant, la musique des Smiths mettant en avant les textes mélancolico-dépressifs et révoltés de Morrissey, alias God pour ses fans, elle a beaucoup de mal à se faire accepter sur le continent, mis à part quelques aficionados et experts de la bonne musique rock de ces années là. Car le style de la bande à Morrissey, même si permanenté, est loin des clichés eighties; musique "bontempi" et diarrhée d'effets électro. Résultat, pendant qu'elle devient un vrai phénomène sur les terres de la reine, les critiques et les radios continentales boudent la bande.

En 1984 The Smiths sortent l'album The Smiths. 

What Difference Does It Make? est 12eme au UK Chart. Personnellement, je pense qu'un titre de l'album prévisage ce que sera le son et le message de The Smiths.. Still Ill.

  

Morrissey devient le maître à penser du groupe, refusant aux autres membres du groupe la parole aux médias. Johnny Marr devient son bras droit musical. Et les autres???

A cette période, Morrissey réfuse la première de Police, prétextant que The Smiths sont devenus plus grands que le trio Sting&Co. 

 

Meat is Murder sort en 1985.

L'album contient notamment un excellent How Soon is Now? Même si le groupe refuse le clip vidéo comme support de leur musique, celui-ci représente bien la morosité ambiante de ces années-là et le message à gauche du groupe qui devient politiquement anti-Conservateur et anti-Thatcherisme (attention, ceci n'est pas le clip original mais un re-mix)

L'album The Queen is Dead marque la maturité musicale du groupe et sa marque politique définitivement révoluté, voir révolutionnaire. Avant eux, seuls The Sex Pistols avaient tué la reine.

L'album contient quelques perles. Bigmouth Strikes Again, Some Girls are Bigger than Others, Cemetery Gates, The boy with a thorn in his side, et le très méancolique (par le texte) There is a Light That Never Goes Out. 

  

Bigmouth Strike Again arrive à nos oreilles continentales dans les boîtes branchées. Le son The Smiths commence enfin à prendre une ampleur internationale par ce titre. Il devient le groupe qui se prépare à marquer l'histoire du rock. La guitare de Johnny Marr résonne au lointain des guitares héros dont il rêve en secret. Se prépare la vraie révolution, celle qui dure et perdure dans les temps. 

En 1987, le groupe accouche dans la douleur de l'album Strangeways, Here We Come. L'ego de Morrissey est au plus haut. Il boude les autres membres du groupe à l'enregistrement quand ceux-ci ne sont pas "à sa hauteur". Johnny Marr, l'éternel ami et acolyte, réussit à recoler les morceaux qu'ils restent d'un groupe fatigué par les tournées et les succès.   

Et c'est un véritable florilège de perfection pratiquement jamais égalée même si mille fois reproduit.

Last Night I dreamt that Somebody Loved me nous rappelle mieux que tout autres titres les ambiguités (raison de son aura?) qui entoure Morrissey. 

Girl in a Coma devient le titre icône du groupe.

Bono (U2) aurait raconté que le jour il entend pour la première fois Girl Friend in a Coma, il roulait en voiture. Il était si intrigué et absorbé par cette chanson qu'il a failli se retrouver dans le décors.

Une putain de musique printannière, ... sur le coma de sa petite amie.. "Let's me whisper my last goodbies. I know it's serious".

Regarder ces images et dites vous que ce type est cité comme "LEUR" référence par

Peter Doherty

Oasis et les frères Gallagher

The Stones Roses

Suede

Placeco

Blur

Radiohead

Coldplay

Supergrass

Chelse

Pulp ...

Le groupe, fatigué et tiraillé par l'ego surdimensionner de son leader, splitte après l'album et une tournée érreintante.  

The Smiths .. à écouter ou à ré-écouter.

 

 

Portez vous bien.. le bonheur ne se fume pas, il se hume.
Thôt

PS: une toute dernière pour la route