Les parlementaires britanniques s’inquiètent pour l’économie

Selon un sondage paru récemment au journal « The Independent », l’inquiétude touche presque tous les députés britanniques sans exception.

Le sondage, effectué auprès des 158 députés de tous les partis présents dans le parlement, montre qu’ils sont sceptiques quant aux perspectives de croissance économique, au chômage et à l’inflation au cours des 12 prochains mois.

Bien que le scepticisme soit compréhensible parmi les députés travaillistes qui mettent en doute la stratégie économique de George Osborne, le scepticisme chez les députés conservateurs et libéraux-démocrates inquiète davantage les ministres.

Les résultats de ce sondage estiment que Nick Clegg pourrait faire l’objet d’une pression incessante de la part des députés de son parti. Ces députés pourraient exiger un changement de position, à moins que la croissance fasse un bond. Les chiffres officiels annoncés récemment ont montré que la croissance économique a enregistré une faible progression de l’ordre de 0.2 % au deuxième trimestre.

D’après ce sondage, une majorité des députés libéraux démocrates (58 %) estime que le taux de croissance va demeurer le même au cours de l’année en cours, tandis que seulement (32 %) pensent que ce taux connaitrait une nette progression. De l’autre côté, deux sur trois députés conservateurs (64 %) estiment que le taux de croissance connaitrait une progression, alors qu’un député sur trois (32 %) estime que le taux de croissance va stagner.

Par ailleurs, seulement (4 %) des députés travaillistes pensent que l’économie enregistrera une nette croissance rapidement, tandis que (62 %) estiment que le taux de croissance connaitrait une baisse.

Ces statistiques viennent mettre un peu plus la pression sur le gouvernement conservateur, qui peine déjà à faire décoller l’économie malgré les énormes coupes budgétaires. Les dernières informations sur la santé économique du pays sont, en effet, plutôt alarmantes : croissance nulle, progression de l’inflation, licenciements massifs, etc. Même les banques, qui ont été sauvées par l’argent du contribuable il y a 3 ans, ont récemment annoncé des licenciements massifs, malgré des résultats plutôt positifs.

Les mois prochains nous diront si la politique des coupes budgétaires et de la limitation de l’immigration a aidé à faire décoller l’économie britannique. Pour le moment, le pari est perdu pour les conservateurs.