Un enfant sur le quai d'une gare. Le train va partir. Doit-il monter avec sa mère ou rester avec son père ? Une multitude de vies possibles découlent de ce choix. Tant qu'il n'a pas choisi, tout reste possible. Toutes les vies méritent d'être vécues...
Mr. Nobody (2009, 2h17), film français, britannique, belge, canadien, réalisé par Jaco van Dormael, avec Jared Leto, Sarah Polley, Diane Kruger…
Mr Nobody reprend quelque part le principe de L’effet papillon, film et « principe » connus : chaque
Mr. Nobody ne brille pas forcément par son scénario. Nemo est un jeune garçon. Ses parents se séparent. Selon qu’il choisit de suivre son père ou sa mère, selon qu’il décide de parler à cette fille, selon les mots qu’il emploie, sa vie prendra d’un coup une direction singulière. Par moments quand même très mièvre, le film perd son spectateur dans ce labyrinthe. Le foisonnement des ramifications peut dérouter, voire agacer. On met du temps à recouper l’ensemble, ou à en saisir un semblant de cohérence.
Pourtant, la position du narrateur donne un non-sens à l’ensemble. Du moins, c’est ainsi que je l’interprète. En effet, la cohérence est-elle franchement centrale lorsqu’on en est à retracer une vie humaine, par définition paradoxale ? A fortiori dans une société future qui semble avoir perdu de vue les bornes de l’existence. Alors, propos d’un vieil homme sénile qui n’arrive pas à déterminer laquelle de ces vies est la bonne ? A moins que chacune d’elles existent maintenant qu’elles sont énoncées ?
Le casting est plutôt réussi. Malgré mon a priori sur le compte de Jared Leto, que je n’arrive plus à considérer comme un acteur depuis ses tentations musicales, il est transformé. Ceci dit, il n’est pas transcendant non plus. Certains tirent leur épingle du jeu cependant. J’ai aussi apprécié la qualité esthétique de l’ensemble et certains choix du réalisateur qui parfois ne manque pas de cynisme.
Malgré tout, je garde un sentiment plutôt positif bien qu’estompé quelques jours après visionnage. Mr. Nobody présente bien des intérêts. Il tient à un fil, mais il tient.
note :
Les Murmures.