Les chercheurs de l'University College London Institute (UCL) of Child Health ont analysé les données de 35 hôpitaux publics britanniques ou plus de 2.000 enfants ont été traités pour des troubles alimentaires, comme l'anorexie ou la boulimie, ces trois dernières années. Parmi ces enfants traités, près de 600 avaient moins de 13 ans, 99 avaient entre 8 et 9 ans et 98 petits patients étaient âgés de seulement 5 à 7 ans.
Parmi les 2.000 enfants suivis pour troubles alimentaires, plus de 700 adolescents de 13 à 15 ans ont aussi été suivis pour anorexie, un phénomène qui pourrait bien être sous-estimé, selon les auteurs. Parmi les enfants suivis,
- 37% étaient anorexiques,
- 43% présentaient un trouble alimentaire non spécifié,
- 1,4% présentaient des troubles de boulimie ou d'hyperphagie boulimique,
- 19% avaient des symptômes de troubles de l'alimentation
- 44% des enfants avaient un membre de leur famille proche ayant des antécédents de maladie mentale, le plus souvent d'anxiété ou de dépression.
- 20% des enfants avaient eu des antécédents de problèmes d'alimentation.
- Les taux de comorbidité étaient de 41%.
Les chercheurs concluent que les antécédents familiaux de maladie mentale et les problèmes alimentaires précoces sont des facteurs de risque dans le développement des troubles alimentaires à début précoce.
A la suite de cette analyse, les auteurs ont demandé une étude plus approfondie des enfants présentant des troubles de l'alimentation précoces, dans l'objectif d'identifier ou de confirmer des facteurs de détection précoce et de pouvoir améliorer la prise en charge de l'anorexie précoce.
L'anorexie mentale est une réponse à une mésestime de soi qui s'exprime par une restriction alimentaire volontaire. Celle-ci est liée à la peur de grossir et à la volonté de maigrir associée à une pathologie psychique se manifestant notamment par une dysmorphophobie. cette psychopathologie, présente 2 pics d'apparition se situant vers 13-14 ans et 17-18 ans et est couramment diagnostiquée par les “3 A” pour Anorexie – Amaigrissement – Aménorrhée.
Source: University College London's Institute for Child Health et The British Journal of Psychiatry (2011) 198: 295-301 doi: 10.1192/bjp.bp.110.081356 “Childhood eating disorders: British national surveillance study” (Visuel © Olga Ekaterincheva - Fotolia.com)