C’est pas que je veuille vous harceler, mais comment vous dire, je fais un blocage sur le talent de cette artiste.
Écoutez cette chanson maligne, qui vous envoie un direct dans l’estomac. Elle compare habilement la résistance des éléments, même sous forme de pollution, à la fugacité d’un sourire… Encore une fois, elle interroge le temps qui passe et notre incapacité à mettre sous cloche la beauté ou le bonheur.
Salvage A Smile, Laura Veirs.
L’oeil mort du bois de la vie
Tient les cordes et les suspentes
Les yeux rouges au matin, je suis étendue
Naufragé passant en-dessous
Qu’en est-il du marin et de sa roue ?
À quoi pensait-elle en se faisant
Avaler par l’eau toute entière ?
Rouge à gauche, vert à droite,
Tu peux mme voir arriver dans la lumière du matin
Laiton et verre et fer rouillé
Sextant ici pour les cadavres célestes
Boussole ici mais l’aiguille a tiré
La déviation magnétique m’a eue
Casse le verre des lanternes suspendues
Casse la mer avec tes ancres noires
Et tu pourrais finir avec une pile usagée flottante
Mais tu peux toujours te démener pour conserver un sourire.
Photographie (détail) de shutterblues.