Perspectives négatives et licenciements pour les banques

Publié le 03 août 2011 par Copeau @Contrepoints

Les signaux alarmants se multiplient ces derniers jours sur la santé des banques, en particulier en Europe. Ainsi, plus de 60 000 suppressions de postes ont été annoncées ces dernières semaines. Les perspectives du secteur sont en effet passées clairement dans le rouge, avec plusieurs avertissements sur résultats: aujourd’hui, c’est la Société Générale qui a officiellement renoncé à son objectif de résultat pour 2012, un objectif auquel le marché ne croyait déjà plus. Le cours de la banque française perdait plus de 7% à la mi journée, portant sa baisse sur cinq jour à près de 15%. Barclays a pour sa part annoncé une baisse de 33% de son résultat. Le groupe, qui a déjà supprimé 1 400 postes depuis le début de l’année, a annoncé qu’une baisse de 3 000 sur l’année était possible. HSBC a annoncé la suppression de 30 000 postes dans le monde. En juin, Lloyds avait déjà annoncé 15 000 suppressions de postes.

Plusieurs facteurs expliquent cette détérioration rapide: d’une part, le coût des nouvelles régulations adoptées et qui amputent fortement les résultats. Le directeur général d’HSBC (comme celui de Barclays) a ainsi mentionné « le poids des nouvelles réglementations« , qui obligent les banques à accroître leurs fonds propres. Comparé à un système de banque libre, les fonds propres des banques restent cependant particulièrement bas, entraînant une création monétaire importante.

D’autre part, les provisions passées pour financer la participation « volontaire » des banques au plan de sauvetage de la Grèce ont un impact important; 395 millions € pour la Société Générale, 534 millions € pour la BNP Paribas. Au vu dudit plan de sauvetage, il est à prévoir que ces provisions soient vite insuffisantes pour couvrir les pertes réelles sur la dette grecque. Les inquiétudes sur les situations grecques, italiennes et même françaises sont également inquiétantes pour les perspectives futures des banques, qui détiennent de la dette souveraine européenne.