Après une baisse dépassant 2% hier soir à Wall Street, les marchés asiatiques ont pris la même pente ce matin, suivi du CAC4 0 à Paris qui aligne une huitième séance de baisse consécutive, en recul de 1,15% à 3.480 pts. Les investisseurs restent extrêmement nerveux concernant l'état des finances publiques des deux côtés de l'Atlantique, et s'inquiètent aussi du devenir de la croissance des Etats-Unis. (Finance Plus, édité par lerevenu.com)
Certes, un accord a été trouvé sur la dette et deux des trois principales agences de notation ont confirmé le "AAA" du pays, mais les mauvais indicateurs macroéconomiques s'amoncellent et Washington semble désarmé face au risque d'un retour en récession. Les statistiques avancées sur l'emploi attendues cet après-midi outre-Atlantique seront à ce titre surveillées de près.
En Europe, on reparle aussi de l'Italie et de l'Espagne. Ces deux pays sont le dernier rempart avant la France, voire la Grande-Bretagne. En attendant, l'or et le franc suisse flambent sur de nouveaux records. La place américaine a dévissé hier soir, accélérant sa correction des précédentes séances. Le DJIA abandonnait 2,19% en clôture à 11.867 pts, alors que le Nasdaq chutait de 2,75% à 2.669 pts.
ECO ET DEVISES
Le programme est chargé aujourd'hui avec dès 9h50 en France l'indice PMI des Services de juillet (consensus 54,2), suivi à 11h00 des ventes de détail de juin en Zone Euro (consensus +0,5% m/m ;
-0,9% y/y).
Aux Etats-Unis, l'étude Challenger sur l'emploi de juillet est prévue à 13h30, suivie à 14h15 de celle d'ADP (consensus +100.000). Les commandes industrielles de juin sont prévues à 16h00
(consensus -0,8%), en même temps que l'ISM des services (consensus 53,5) et avant à 16h30 le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers. Sur les devises, l'euro campe en attendant sur les
1,42/$ entre banques.
VALEURS EN HAUSSE
* Bic : +0,3%. Le groupe a enregistré une contraction de -2,3% de ses ventes au second trimestre 2011, à 476,2 Millions d'Euros, même si celles-ci ont progressé de 4,7% sur une base comparable. Le résultat d'exploitation normalisé croît de 15,2% à 102,1 ME, soit une marge de 21,5%, mais le résultat d'exploitation brut se contracte de -2,2% à 92,9 ME. Le bénéfice net part du groupe est stable (+0,4%) à 64,6 ME. Les analystes attendaient 479,4 ME de revenus, pour un résultat d'exploitation normalisé de 90,1 ME (marge de 18,8%) et un bénéfice net de 58,1 ME, selon les données fournies par un bureau d'études."Confirmant la tendance du premier trimestre, nos résultats du premier semestre 2011 demeurent solides, en particulier dans les activités Grand Public, soutenues par le dynamisme des marchés en croissance qui affichent une progression à deux chiffres comparé à la même période de l'année dernière. Les marchés développés ont progressé d'environ 5%. La performance des ventes de BIC APP reste faible. Nous sommes cependant confiants quant au succès du plan d'intégration et au retour à la croissance en 2012", explique le directeur général Mario Guevara, qui estime que le positionnement commercial "Plus pour votre argent" de BIC "devrait continuer à soutenir la croissance du chiffre d'affaires et à maintenir le niveau de profitabilité du groupe au-dessus de sa moyenne historique".
VALEURS EN BAISSE
* Société Générale : -8%. Après BNP Paribas hier, SG publie ce matin ses résultats du second trimestre 2011, marqués par un produit net bancaire de 6,503 Milliards d'Euros, en baisse de -2,6% en données publiées et de -1,6% en comparable, pour un résultat brut d'exploitation de 2,26 MdsE, en retrait de -13,5%, et un bénéfice net part du groupe de 747 ME (-31,1% en données publiées et -19,6% à données constantes). Le consensus fourni par un analyste de la place s'établissait à 1,086 MdE de bénéfice net pour un produit net bancaire de 6,706 MdsE et un résultat brut d'exploitation à 2,459 MdsE. La banque rouge et noire est donc en première lecture sous les attentes, parfois de façon significative. Elle a cependant pris une dépréciation de -395 ME avant impôts (-268 ME après) sur son exposition à la Grèce. En conséquence, le bénéfice net hors cet élément aurait atteint 1,01 MdE environ, non loin des attentes. Côté coût du risque, il s'établit à 1,185 MdE au second trimestre, en hausse de 17,3% en glissement annuel du fait de la dépréciation des titres d'Etat grec. Le ROE groupe après impôts recule de 9,1 à 6,8% en un an. La banque a amélioré ses ratios prudentiels, qui atteignent 9,3% pour le "Core Tier 1" et 11,3% pour le "Tier 1". Le président Frédéric Oudéa estime que son établissement "atteindra un ratio Core Tier 1 Bâle 3 d'au moins 9%" à fin 2013, mais avertit que "l'objectif de résultat net part du groupe de 6 MdsE en 2012 paraît désormais difficilement réalisable dans les délais prévus".
* Plastic Omnium recule de 7% sur des dégagements avec Lagardere, Derichebourg et CGG Veritas aux industrielles
* Peugeot : -5% suivi de Soitec, Altran et Technip
* Vallourec : redonne près de 4% avec Wendel, Air France-KLM, Ipsos, Alcatel-Lucent et Safran
* Crédit Agricole : -3%. CA Leasing & Factoring et GE Capital ont convenu de la vente de la totalité du capital d'Eurofactor UK, 9e acteur sur le marché du factoring au Royaume-Uni, au profit de GE Capital. "Cette vente s'inscrit dans la droite ligne des projets d'entreprise de Crédit Agricole S.A. et de CAL&F en faveur du développement de la banque de proximité en Europe, avec l'appui des métiers spécialisés", explique Crédit Agricole. "Elle constitue un recentrage qui illustre la démarche de croissance focalisée de CAL&F à l'international afin de renforcer ses positions de leadership, en synergie avec les entités du groupe Crédit Agricole".
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