Au regard du développement considérable de l’informatique associé à celui d’Internet, le secteur médical se devait d’accompagner cette évolution fondamentale d’autant qu’elle a d’ores et déjà été accomplie par les mutuelles santé. En effet depuis une petite décennie, les mutuelles santé ont recouru aux services virtualisés afin de communiquer avec leurs adhérents et assurer le suivi des remboursements. Il convient néanmoins de souligner que ce choix opéré par les mutuelles santé peut aussi être assimilé à une impérieuse nécessité dans la mesure où elles ne bénéficient pas d’un réseau local comme les professionnels de santé et l’Assurance Maladie peuvent l’avoir. En outre au-delà des mutuelles santé, il ne faut pas omettre de citer l’Assurance Maladie qui a récemment réalisé un remarquable travail qui en fait aujourd’hui une des administrations les plus performantes en matière d’utilisation d’Internet notamment. Le succès des services en ligne proposés par Ameli.fr connaît une croissance assez considérable qui s’explique par l’attractivité de ce nouveau mode de fonctionnement.
Dès lors forts de cette réussite dans le secteur de la protection sociale, les pouvoirs publics se sont interrogés sur l’opportunité d’une application similaire dans le cadre du milieu médical. Dans cette optique, le déploiement du Dossier Médical Personnel constitue une réelle priorité pour les pouvoirs publics si bien qu’ils viennent de lancer deux nouveaux appels à projets dont l’un d’entre eux concerne essentiellement les établissements de santé : « Le programme « DMP en établissement de santé » vise à accélérer le déploiement du DMP dans les établissements de santé volontaires et en capacité d’être rapidement « DMP-compatibles », sur l’ensemble du territoire, en leur apportant un soutien direct ». Il s’agit d’un programme ambitieux dont la finalité est de permettre la création ainsi que l’alimentation des DMP des patients recevant des soins au sein de ces établissements de santé qu’ils soient publics ou privés. Enfin en guise de conclusion, il nous appartient d’appréhender ce déploiement avec une immense satisfaction car il participe à l’amélioration des soins prodigués en France notamment en terme de suivi médical mais contribue aussi à la rationalisation des dépenses effectuées en matière de protection sociale.