Ces évolutions manifestent la défiance croissante des investisseurs envers les États espagnols et italiens, dont la capacité à rembourser leurs dettes énormes est jugée de plus en plus affaiblie. Les investisseurs s’interrogent également, dans l’hypothèse d’un sauvetage nécessaire de ces deux pays, sur la capacité des autres pays européens à les aider. Le premier ministre espagnol a décalé ses vacances pour tenter d’apporter des réponses aux inquiétudes de plus en plus prégnantes des marchés.
Les États-Unis ont également déçu, les coûteux plans de relance de l’administration Obama n’ayant eu aucun impact sur une croissance revue franchement à la baisse, à 0,4% en rythme annuel pour le premier trimestre 2011. En outre, le relèvement du plafond de la dette, signé à l’arrachée, ne garantit en rien que le déficit public du pays sera enfin comblé.
À l’inverse, les investisseurs se sont réfugiés sur les valeurs considérées comme refuge: obligations allemandes (Bund), or, qui a atteint un nouveau record hier. Valeurs refuge dont la dette française ne fait pas partie apparemment : les CDS sur la dette publique de l’État ont cru à des niveaux historiques hier, ce qui signifie que le risque de faillite anticipé par les marchés n’a jamais été aussi élevé.
Sur 5 jours, le CAC40 a perdu près de 6% et le Dow Jones plus de 3,5%.