Amy (dialogue funeste)

Publié le 02 août 2011 par Www.streetblogger.fr

-   Êtes-vous d’accord avec les commentaires des derniers jours qui ont proclamé Amy Winehouse reine de la Soul ?

-   No, no, no

-   Devrais t’on demander à l’impératrice Aretha Franklin, à l’impératrice Tina Turner, à L’impératrice Etta James, à l’impératrice Ruth Brown si elles sont d’accord pour introniser cette petite qui essaye, ou plutôt a essayé de les imiter, à la façon d’une réplique tardive d’un séisme qui a eu lieu des décennies plus tôt ?

-   Nul n’est besoin de leur poser la question étant donné que c’est le nombre d’albums vendus qui compte bien plus que le talent.

-   Oui mais toutes les femmes que je viens de citer cumulaient les deux.

-   C’était une autre époque ! L’époque à laquelle on enregistrait la chanson en une seule prise et sans utiliser de correcteur pour la voix. C’était le début de l’industrie et donc la musique n’était pas encore profondément marquée de son empreinte.

-   Quelle époque on vit !

-   Ça ne sert à rien d’être nostalgique !

-   C’est vrai mieux vaut être un VRP qui bosse pour une major et vend plus une image qu’un talent ou une personnalité.

-   Pas si vite coco t’oublies l’entrée dans le club.

-   Le club ?

-   Le club hyper select, genre carré V.I.P mais dans tout l’établissement.

-   Ah ouais c’est quel club ça ?

-   Le club 27.

-   Le club 27 ?

-   Oui le club des mythes, le club des légendes, celui des artistes éternels partis trop tôt.

-   Ou trop tard…

-   Ne sois pas cynique s’il te plaît.

-   Ce n’est pas toi qui as dit qu’il ne fallait pas être nostalgique ?

-   Pour le business t’as le droit de jouer sur toutes les cordes, n’oublie pas les millions d’albums vendus quand les fans pleurent un bon coup !

-   Ah oui c’est vrai, où avais-je la tête ? Mais bon quelqu’un est mort quand même !

-   Oui, c’est triste, mais c’est bon pour le business !

-   Ah d’accord…