Le film retrace les huit dernières années de la vie d'Harvey Milk. Dans les années 70, il fut le premier homme politique américain ouvertement gay à être élu à des fonctions officielles, à San Francisco en Californie. Son combat pour la tolérance et l'intégration des communautés homosexuelles lui coûta la vie. Son action a changé les mentalités, et son engagement a changé l'histoire...
Milk (2008, 2h07), film américain réalisé par Gus Van Sant, avec Sean Penn, Josh Brolin, Emile Hirsch…
Dans l’Histoire des luttes contre les discriminations, on a l’habitude d’entendre parler des
Cependant, lorsqu’on aborde la question de la sexualité (et plus particulièrement de l’homosexualité), un brouillard se lève. En France, il a fallu attendre 1981 pour qu'elle soit dépénalisée, et dans le monde 1990 pour qu'elle ne soit plus considérée comme une maladie par l’OMS. Elle ne se soigne donc pas. Or, dire qu’il s’agit d’un choix revient à considérer qu’on peut choisir autre chose. Ou qu’on peut inciter quelqu’un à faire un autre choix quant à ses goûts. Les Etats-Unis des années 1970 n’étaient pas forcément plus avancés que l’Europe sur ce débat, toujours vivace. Pourtant, c’est Outre-Atlantique qu’un homme a pu afficher son identité sexuelle et occuper un poste public important, pour la première fois. La prouesse n’est pas anodine. Et pourtant, il a fallu attendre la fin des années 2000 pour que la vie d’Harvey Milk soit révélée au grand public, notamment par une consécration de la critique.
Je suis supposé parler du film. Or, je n’ai pas grand-chose à en dire. Il est simplement émouvant et fort. Gus Van Sant n’est pas forcément le plus inventif à mes yeux. Il parvient cependant à exploiter le symbole qu’Harvey Milk incarne sans le dénaturer. On peut saluer le casting très proche du faciès des personnages historiques. Saluons aussi la performance des acteurs.
Toutes les formes de discriminations doivent être dénoncées. Et tous les médias sont bons pour ça. Bien que les droits liés à la sexualité de chacun progressent, il reste du chemin à parcourir. Le fait que des films rendant hommage à des figures comme Milk existent ne peut être qu’une bonne chose. Alors, quand en sus le film est réussi !
note :
Les Murmures.