Genre: drame
Année: 1958
Durée: 1H35
L'histoire:Tardivet parvient à épouser Marie-Josée, une femme au physique ingrat. Après quelques années, Marie-Josée décide de changer de visage grâce à la chirurgie esthétique sans en avertir son mari.
La critique d'Alice In Oliver:
Attention, drame éminemment complexe ! J'ai nommé Le Miroir à deux Faces, réalisé par André Cayatte en 1958.
Le film peut s'appuyer sur un casting de qualité puisque l'on retrouve Bourvil et Michèle Morgan. Encore une fois, Bourvil prouve qu'il peut jouer les personnages salauds, lâches, pernicieux, pervers et manipulateurs.
On avait déjà pu le constater dans l'adaptation des Misérables, de Jean-Paul Le Channois, dans lequel Bourvil incarnait le père Thénardier.
Bourvil retrouve à nouveau un personnage pour le moins peu recommandable dans le drame d'André Cayatte. Attention, SPOILERS !
Tardivet (Bourvil) est le mari de Marie-Josée (Michèle Morgan), une femme au physique ingrat. D'ailleurs, son époux ne manque jamais de lui faire quelques remarques déplaisantes.
Qu'à cela ne tienne, Marie-Josée décide de surprendre son mari, et fait appel à la chirurgie esthétique.
Après quelques coups de bistouri, Marie-Josée est une femme transformée. Malheureusement, Tardivet ne supporte pas sa beauté et la renie en tant que femme et épouse. L'homme acariâtre choisira la voie de la vengeance et du meurtre. Désolé, je n'en dirai pas davantage...
Toujours est-il que le film a une vraie dimension psychanalytique, le miroir reflétant ici une réalité insupportable pour son personnage principal.
Pour Marie-Josée, ce miroir est le révélateur de sa beauté intérieure, de cette âme égarée mais désormais retrouvée.
Encore une fois, André Cayatte signe un film complexe, l'égo de chaque personnage étant l'enjeu fondamental de ce drame passionnant, et porté par deux immenses acteurs. Bourvil est vraiment surprenant dans la peau de ce personnage antipathique, égoïste, caractériel et criminel.
Note: 16.5/20