Il lui a préparé un transat sur leur terasse, son matelas face à la forêt, sous le soleil de fin d'après-midi. Elle rentre du travail, elle a sa robe noire et bleue, un flou agréable, une matière fluide et si féminine pour épouser ses courbes, ses hanches qu'il adore regarder se mouvoir.
Elle arrive, elle pose son sac, parle de ses transports, de ses collègues et de son chef. De sombres banalités que l'on écoute d'une oreille distraite, en posant son Campari sur la table proche du transat, elle sourit, elle va se détendre, là, devant lui, elle quitte ses talons pour des sandales plates, elle se love sur le matelas, elle ne pense plus à rien en croquant des antipastis. Des olives de Kalamata, son pêché mignon, leur amertume acidulée sous leur peau violette et croquante.
Il arrive avec un petit sac, s'intalle au bout de ses jambes, pose le tout près de ses pieds. Il sort une crème, en prend une large boulette dans ses creux de mains. Il commence son massage, les orteils, le gros, le dessous, le dessus, puis la cheville, chacune dès qu'il sent qu'elle se relâche, il masse encore, entre le glissant et le soin sur sa peau. Durant trente minutes, il sera à ses pieds, puis il posera ses pieds à plat, nettoyera chaque ongle, et coupera, effilera, limera.
Un choix, une palette de couleur, du rouge, du violet, du brun, des mauves et des gloss. Un rouge avec une french manucure en nude sur l'extrémité. Elle dort, elle somnole.
La soirée commence bien, il part pour préparer des pâtes avec un pesto frais, sa spécialité, son secret, elle adore.
Nylonement