La pression des étudiants et des lycéens chiliens semble porter ses fruits. Hier, lundi 1er août, le – nouveau – ministre de l’Education chilien Felipe Bulnes Serrano a annoncé une série de mesures allant dans le sens des requêtes de la jeunesse chilienne, dans la rue depuis plusieurs semaines. Si vous n’aviez pas suivi le dossier, Chili et carnets l’évoquait là, au début des événements, et se tournait vers un spécialiste pour un décryptage de la situation ici.
Nommé le 18 juillet 2011 à l'Education, Felipe Bulnes Serrano (à gauche) a dû revoir la copie de son prédécesseur, beaucoup plus ferme (photo DR)
Vingt et une propositions gouvernementales sont désormais entre les mains des syndicats étudiants et professoraux. Parmi les mesures phares que l’Etat met en avant, la « desmunicipalización » partielle et graduelle est une nette avancée.
La desmunicipalización va donc permettre aux établissements éducatifs de ne plus dépendre de la commune où ils se situent. Désormais, et si la proposition est validée, les établissements n’offrant pas une qualité d’enseignement satisfaisante seront alors placés sous la responsabilité de l’Etat. Ceux dont les résultats sont satisfaisants continueraient dans la municipalización. Deux poids, deux mesures… Les discussions risquent de se gripper autour de ce point.
Le droit à l’éducation
En revanche, il ne devrait pas y avoir de point d’achoppement autour d’une proposition très attendue : l’inscription du droit à une éducation de qualité dans la constitution chilienne. « C’est le devoir de l’Etat de garantir ce droit », assure le ministre Bulnes, récemment installé à l’Education – le mécontentement des jeunes et d’autres secteurs ayant entraîné un remaniement au gouvernement.
Le ministre attend désormais les retours des différents partenaires sociaux. Mais espère pouvoir présenter une loi le 30 septembre.