Gardasil : le vaccin contre le cancer du col est-il à craindre ?

Gardasil : le vaccin contre le cancer du col est-il à craindre ?

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De nombreuses critiques ont été lancées contre le vaccin Gardasil depuis que celui-ci ait obtenu son autorisation européenne de mise sur le marché, en septembre 2006 : inefficacité, graves effets secondaires…

Il y a quelques jours, un collectif de médecins de l’Ile de la Réunion a adressé une lettre au ministre de la Santé pour lui faire part de sa position face au Gardasil, vaccin contre le cancer du col de l’utérus. En effet, ces médecins se sont dressés contre l’efficacité du très coûteux vaccin (135€ par dose, 2 ou 3 par personne), en mettant en doute les bénéfices de ce vaccin contre certains papillomavirus humains qui peuvent causer le cancer du col de l’utérus.

Aussi, deux demandes d’indemnisation ont été déposées auprès de la Commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CRCI) de Lyon par deux jeunes qui se disent avoir souffert de crises de paralysie et de maux de têtes intempestifs après leur vaccination avec du Gardasil.

L’Afssaps a pris des mesures de surveillance

Du côté de l’Afssaps (Agence française des produits sanitaires et de santé), l’on déclare que des mesures de surveillance et de minimisation de risques ont accompagné la commercialisation du Gardasil en France.

Un groupe d’experts a été chargé par l’Afssaps d’étudier tout effet indésirable inattendu. Outre cela, l’Afssaps mène actuellement auprès d’environ 6 millions de jeunes filles vaccinées et non-vaccinées une étude de surveillance de l’incidence des maladies auto-immunes. Ainsi, dans son 3^ème bilan de pharmacovigilance, l’Afssaps annonce qu’après deux ans de suivi, le risque de maladies auto-immunes associé à la vaccination anti HPV n’a pas augmenté.

Notons que près de 4 millions de doses du vaccin ont été délivrées de 2006 à décembre 2010. Et selon les données disponibles, 92% des prescriptions sont réalisées aux âges recommandés, plus de la moitié étant faite à des jeunes filles âgées de 15 ans ou moins.

Selon toujours l’Afssaps, sur près de 1.700 notifications d’effets secondaires recueillies, près de 82% concernent des effets indésirables connus, bénins et transitoires. Parmi ces effets indésirables, les plus prédominants sont des douleurs au point d’injection, fièvre, urticaire ou syncope vaso-vagale. Et en comparaison avec l’étude de 2009, les effets constatés restent les mêmes.

Ainsi, l’Afssaps ne remet pas en cause le rapport bénéfice/risque du vaccin Gardasil qui reste proche du profil de sécurité d’emploi défini au moment de l’autorisation de mise sur le marché.