Le climat change, entrainant avec lui son lot de catastrophes naturelles : cyclones, tempêtes, inondations, sécheresse. Aujourd’hui encore, une alerte cyclonique orange a été lancée en Guadeloupe face à la menace de la tempête tropicale Emily, la corne d’Afrique subit une sécheresse meurtrière, le japon est touché par des inondations… Nathalie Kosciusko-Morizet a donc annoncé, le 20 juillet, l’adoption d’un Plan National d’Adaptation aux Changements Climatiques (Pnacc).
• Réduire nos émissions de gaz à effet de serre ne suffit pas
Ce plan est basé sur le constat simple que le changement climatique a commencé, « il faut se préparer à un climat totalement différent pour nos petits enfants », annonçait Jean Jouzel, membre du Giec (Groupe d’Experts Internationaux sur le Climat). Quelques soient nos efforts, la température devrait augmenter de 2°C d’ici à la fin du siècle et cette hausse des températures a un impact direct sur l’agriculture, le tourisme, les infrastructures, l’urbanisme, la santé… En plus de réduire nos émissions de GES, nous devons donc prendre des mesures pour nous adapter au changement climatique, c’est le but de ce plan national.
• Le Pnacc
Le Pnacc prévoit 80 actions, divisées en 230 mesures, pour s’adapter aux variations du climat. Ces mesures seront mises en place entre 2011 et 2015, avec un suivi chaque année et un bilan en 2015, afin de préparer la suite des mesures d’adaptation. Pour accompagner ce plan, un financement de 170 millions d’euros est prévu, en plus des moyens déjà alloués au changement climatique. Des moyens jugés insuffisants selon l’Association des Régions de France, qui craint de voir les régions limitées dans la réalisation de ces mesures par manque de budget.
• Focus sur 4 actions majeures et prioritaires
La première concerne l’eau. Pour optimiser notre consommation d’eau, il faudra réduire les pertes d’eau due aux fuites dans les canalisations, et adopter un meilleur usage de cette ressource. Par ailleurs, la réutilisation des eaux usées et des eaux de pluie sera permise pour l’irrigation et l’utilisation industrielle.
En matière de santé, le plan prévoit de lutter contre le développement de maladies émergentes portées par les insectes. Ces maladies, conséquences indirectes du changement climatique feront l’objet d’une surveillance accrue au sein du HSCP (Haut Conseil de la Santé Publique).
Lors de l’aménagement des territoires, il faudra désormais tenir compte de la montée du niveau des eaux et les routes devront être plus résistantes pour supporter une hausse des températures.
Enfin, le changement climatique cause également des dégâts sur la flore, en France, les espèces d’arbres devront être diversifiées pour les rendre plus résistantes, et par la même protéger les forets des incendies.
• Avis de Sequovia
Le changement climatique est une réalité dont il faut tenir compte dès aujourd’hui. Ce plan d’adaptation constitue donc une bonne initiative pour engager une dynamique de changement en France. Le plan donne des directives assez précises et concrètes sur les mesures à réaliser, néanmoins il faudra certainement de lourds efforts pour que ces grands principes se traduisent dans l’action.
Les entreprises dépendantes de certaines ressources doivent aussi penser dès aujourd’hui à s’adapter au changement climatique et à ses conséquences sur les ressources utilisées, en cherchant des alternatives ou des moyens les sauvegarder.