Ma patience a des limites que vous trouveriez, j'en suis certaine, épatantes.
Mais il faut tout de même pas déconner.
1. La triangulation amoureuse
Je le redis, je suis gavée de ces pauvres filles dont le drame est de devoir choisir entre un jeune homme beau, intelligent, sexy, attentionné... et un autre jeune homme beau, intelligent, sexy, attentionné...
2. Les suites
La lectrice compulsive que je suis milite pour le rétablissement de la plus petite forme géographique, cette espèce en voie de disparition, j'ai nommé le point final.
3. Les lectures trop roses...
Elles sont partout ! Depuis la saga Twilight les éditeurs gavent les rayons de lectures pour adolescentes hormonalement perturbées. Le niveau baisse. L'eau de rose, ça fait pas de mal de temps en temps mais ne lire que ça, peut gravement nuire à la santé mentale.
4. Les nouvelles éditions
Réédition sous un nouveau format, une nouvelle couverture ou éditer une suite dont le premier opus a eu du succès dans un format différent... Le tout ayant pour objectif de justifier le prix qui, lui aussi, est nouveau. On nous prendrait pas pour des cons ?
5. En surface, le monde bouge
Dans la littérature jeunesse, Maman est toujours habillée d'un tablier et ne quitte pas sa cuisine. Papa est illustré avec sa mallette. Et ce n'est pas la toute nouvelle tendance des applications iphone et ipad qui va faire la différence. Dans l'apps Les trois petits cochons, Maman dit au revoir à ses enfants en passant l'aspirateur devant Papa lisant le journal devant la télé. Tout simplement affligeant. Pourtant, il s'agit bien d'un éditeur jeunesse qui proposent d'utiliser un support moderne dans le 21ème siècle.
6. Les polars traduits à la hache
Deux explications aux traductions hâtives, malheureuses, maladroites, mauvaises voire carrément abominables :
La plupart des polars sont traduits depuis l'anglo-américain. Si interpréter, c'est déjà trahir, je vous laisse imaginez les dégâts... Et passé un certain nombre de ventes en Suède, le Gouvernement finance lui-même la traduction à l'étranger.
Étant donné le succès du genre, les éditeurs ne pourraient-ils pas consentir à offrir à leurs lecteurs une traduction digne de leurs auteurs ?
7. La BD et ses femmes dans le placard
La bande-dessinée à subit d'importants renversements. Les nouveautés affluent à un rythme impossible à suivre. Le roman graphique a fait une percée spectaculaire. Pourtant... ce sont bel et bien toujours les mêmes albums qui bénéficient d'importantes vitrines. Oh ! Des femmes, on en voit... vous savez, les blondes à la poitrine surréaliste...
Les auteures et les dessinatrices restent sous-exploitées !
8. Les bandeaux publicitaires
Le fameux bandeau rouge, s'il m'attire l'œil (ben oui c'est fait pour), je le boycotte maintenant systématiquement. Trop de rouge, d'arguments publicitaires, de prix... Trop de trop.
9. La disparition des notes de fin de page
Allez savoir pourquoi, elles sont de plus en plus souvent reléguées à la fin. Lire De prufundis d'Oscar Wilde est déjà intense mais si en plus vous devez vous rendre à quatre reprises par page au minimum à la fin pour obtenir votre explication, la lecture devient carrément galère.
10. Les cliffhangers « je ne sais pas comment terminer mon bouquin » ou pire « il faut bien que vous achetiez la suite »
Charles, ton père n'est pas ton père. Bryan est en réalité ton frère. Je suis un vampire loup garou végétarien. On a déjà les séries télévisées pour nous prendre la tête, ce n'est pas la peine d'en rajouter.