Magazine Amérique du nord

Presque 3 ans après l’investiture d’Obama

Publié le 02 août 2011 par Myarts

Picasso aurait dit un jour à Leymarie que c’est difficile de mettre un peu d’absolu dans la mare aux grenouilles. Ça décrit drôlement bien la politique américaine. Bon, en ce jour qui aurait été dramatique si les démocrates et les républicains n’avaient pas arrivé à s’entendre sur le relèvement du plafond de la dette publique américaine, une vieille photo et quelques extraits d’un discours d’Obama.

La photo a gagné le 1er prix World Press Photo 2010, catégorie People in the News Stories. Elle est de Charles Ommanney du Royaume Uni, pour le compte de Getty Images/Newsweek : « Le jour de l’investiture d’Obama, Washington DC, 20 janvier 2009 ».

Quant au discours, hé bien, nous avons retenu les passages à la saveur du jour : les finances, l’économique et la politique américains.

obama investiture

Nul n’ignore que nous sommes au beau milieu d’une crise. [...]

Notre économie est gravement affaiblie, conséquence de la cupidité et de l’irresponsabilité de certains, mais aussi de notre échec collectif à faire des choix difficiles et à préparer la nation à une nouvelle ère.

Des gens ont perdu leur maison ou leur emploi, des entreprises ont dû fermer leurs portes. Notre système de santé coûte trop cher. Nos écoles laissent tomber trop d’enfants et chaque jour apporte de nouvelles preuves que la façon dont nous utilisons l’énergie renforce nos adversaires et menace notre planète.

Ce sont les signes de la crise en termes statistiques. Mais, si elle n’est pas aussi tangible, la perte de confiance dans tout le pays n’en est pas moins profonde, nourrie de la crainte tenace que le déclin de l’Amérique soit inévitable et que la prochaine génération doive diminuer ses ambitions. [...]

En ce jour, nous sommes réunis car nous avons préféré l’espoir à la peur, la volonté d’agir en commun au conflit et à la discorde.

En ce jour nous proclamons la fin des doléances mesquines et des fausses promesses, des récriminations et des dogmes éculés qui ont pendant trop longtemps étouffé notre vie politique.

Nous demeurons une jeune nation. Mais pour reprendre les mots de la Bible, le temps est venu de se défaire des enfantillages. Le temps est venu de réaffirmer la force de notre caractère, de choisir la meilleure part de notre histoire, de porter ce précieux don, cette noble idée transmise de génération en génération: la promesse de Dieu que nous sommes tous égaux, tous libres et que nous méritons tous la chance de prétendre à une pleine mesure de bonheur. [...]

Où que nous regardions, il y a du travail. L’état de l’économie réclame des gestes audacieux et rapides. [...]

Et ceux d’entre nous qui gèrent les deniers publics seront tenus de dépenser avec sagesse, de changer les mauvaises habitudes, de gérer en pleine lumière – c’est seulement ainsi que nous pourrons restaurer l’indispensable confiance entre un peuple et son gouvernement.

La question n’est pas non plus de savoir si le marché est une force du bien ou du mal. Sa capacité à générer de la richesse et à étendre la liberté est sans égale. Mais cette crise nous a rappelé que sans surveillance, le marché peut devenir incontrôlable, et qu’une nation ne peut prospérer longtemps si elle ne favorise que les plus nantis. Le succès de notre économie n’est pas uniquement fonction de la taille de notre produit intérieur brut. Il dépend aussi de l’étendue de notre prospérité, de notre capacité à donner une chance à ceux qui le veulent – non par charité mais parce que c’est la meilleure voie vers le bien commun. [...]


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