Les paiements ont débuté lundi à l'université de Douala, malgré des manifestations de contestataires qui s'estiment lésés.
Les premiers « Cop's » sont repartis satisfaits hier, des différents guichets aménagés. Cette année, d'après les listes affichées à l'université, 11.011 étudiants ont été déclarés éligibles au paiement des frais de la prime d'excellence académique, pour un montant global de 550,55 millions de F environ. « C'est un sacré bol d'air, au moment où nous devons aller en vacances. Je suis satisfais car j'étais déjà bénéficiaire l'année dernière», confie un étudiant de la Faculté des lettres. Afin de faciliter les paiements, l'agence comptable a aménagé sept guichets pour les paiements (amphithéâtre de l'Essec, amphi Georges Ngando, amphi Stanislas Melone, gymnase, restaurant universitaire, UIT et Faculté ces sciences).
Cependant, des étudiants qui s'estiment lésés ont manifesté leur mécontentement hier dans le campus. Ces derniers ont notamment bloqué l'entrée principale de l'université, empêchant les véhicules d'entrer ou de sortir pendant quelques heures. Les protestataires projetaient dans un premier temps d'empêcher tout paiement aux autres étudiants. Ils dénoncent entre autres, l'oubli de certaines filières (Génie électrique, Génie civil), ainsi que le rejet de certains dossiers. « C'est le même flou que l'année dernière », lance furieux un manifestant.
Du côté de l'administration l'on est plus pondéré. Le recteur de l'université de Douala Bruno Bekolo Ebe a tenu une réunion de concertation avec les étudiants, où il a été demandé à ceux qui s'estiment lésés, de rédiger des requêtes auprès de leurs chefs d'établissement respectifs. Par la suite, celles-ci seront transmises au ministère de l'Enseignement supérieur pour étude. « Il n'est pas exclu qu'une deuxième liste arrive si la commission juge les revendications valables. C'est déjà arrivé l'année dernière. Il peut y avoir des erreurs ou des omissions. Les étudiants doivent comprendre que ce n'est pas l'université de Douala qui confectionne les listes définitives. La solution pour eux n'est pas de freiner le processus », confie un responsable de la cellule de communication. En attendant, les paiements se poursuivent normalement.