Sorry pour l'absence de messages chers lecteurs mais le déménagement des meubles aura été plus rapide que celui d'internet.Brussolo est toujours sympa entre deux livres pour se remettre d'une lecture dense par exemple. Ici, drôle de scénario encore une fois. Le héros est un artiste. Mais son art est très particulier comme vous allez le comprendre.Voyageant sur un vieux bateau rouillé avec son fils, un horrible gamin malsain, pervers et laid et sa femme, il est chargé de donner aux îles un caractère. Car le monde est noyé. Ne subsistent que des îlots, des atolls. Que s'est-il passé ? Enfant, Mathias a dû fuir. Sa mère, sculpteur de son état, était spécialisée dans l'ornement des villes, femmes plantureuses représentant l'abondance et autres horreurs. Mais un drôle de phénomène les fait sans cesse reculer dans les terres : les falaises s'effondrent, grignotées, le monde tremble toujours plus fort. Des pans entiers de régions disparaissent, noyées. La clameur populaire parle d'un monstre, le Mange monde, qui se nourrit des continents. De quoi s'agit-il ? Je préfère vous laisser la surprise. Toujours est-il que depuis, la France est un ensemble d'îles, sans identité. Et que le sculpteur et architecte doit redonner à chacune une forme plus nationale : taillée en hexagone ou retrouvant dans le jardin de Mme Unetelle le climat méditerranéen tandis que son voisin cultivera des vergers normands. Un boulot ingrat.Son rêve : retrouver un île étrange où les enfants nés pendant la catastrophe ont gardé le crane mou, incapable de se former à cause de la tremblote permanente dont était affligé le monde. Façonner chaque jour des visages et des hommes.