Les collines clignaient de lents feux aux complicités de vieux domestiques.

Publié le 02 août 2011 par Christian Cottet-Emard

Ils servaient d’autres maîtres plus rustiques mais nous les investîmes du pouvoir d’aromatiser notre saison.

Rien ne réclamait de nommer ces instants signés des pas de nos enfants buveurs de ciel.

La part encore intacte dévolue à nos trouvailles suffisait à nous nourrir de pépites accessibles aux plus humbles.

Paysan tout empressé de tes écobuages te souvient-il du zèle des flammèches à sourire de leurs chants au bonheur des passants ?

Je n’aurai de cesse d’engranger ces fournaches en vue d’hivers incalculables.

(Extrait de L’Alerte joyeuse, éditions Orage-Lagune-Express, 1997.)