Gringoland est un endroit magique. Un endroit où tout semble possible. Un endroit souvent perdu au milieu de nulle part mais qui attire des centaines de gens. Un endroit où il ne peut rien t'arriver de mal. Une sorte d’Éden pour touristes en manque de visages communs.
En voyage, il y a le gringo qui aime partir à l'aventure, discuter avec les gens et qui se laisse entraîner dans des plans plus ou moins foireux et il y a le gringo qui voyage avec le guide du Routard, accroché à sa sacoche « I love America del Sur » autour du cou, celui qui se veut aventurier bobo, celui à qui on fait croire que oui il voyage comme un routard mais un routard de luxe ! Il dort dans des hôtels « bon marché » en Bolivie pour 18 € la nuit quand d'autres paient 3,5 €, il mange pas au mercado parce que c'est sale et préfère la pizza matin, midi et soir, il touche pas les enfants et les chiens parce que tous les deux ils ont l'air bizarre. Ce routard là ou backpacker comme il aime à s'appeler ne fréquente que les endroits surtouristiques ! Malheureusement des fois on est tenté d'y passer dans ce genre d'endroit parce qu'il y a de belles choses à voir. Il y a des gringoland un peu partout dans le monde, et au Chili c'est San Pedro de Atacama. San Pedro, on y est arrivé le soir, vers 21h avec un espagnol. On a commencé à chercher un hôtel et puis on a eu des bouffées de chaleur même si il faisait frais, parce que tous les hôtels avaient des chambres bon marché à 30000 pesos chilien ( soit environ 45 €) la nuit alors que nous on est plutôt habitués à payer 5000-6000 pesos ( environ 9 €) ! Heureusement dès qu'on s'éloigne un peu des centres villes, il y a de bonnes affaires dans les gringolands ! Pour nous ce fût l'Estancia Luza qui n'est pas vraiment un hôtel, qui a juste quelques lits en fer, une chaise en plastique pour 10 dans la cour, un tenancier qui te propose une bière à 9h le matin et un chien gigantesque. C'était exactement ce qu'il nous fallait. Inutile de vous préciser qu'ici vous ne trouverez pas le routard bobo ! Il y a une règle qui semble visiblement universelle pour les gringolands : il faut que ce soit cher. L'hôtel est cher, les restaurants sont chers, les activités proposées se font en groupe de 50 et surtout il y a plein de bar à jus de fruits parce que visiblement le gringo n'aime pas boire d'alcool. Mais derrière cette agglutinement de touristes qui marchent jour et nuit dans la rue principale à la recherche de l'agence parfaite et du restaurant typique qui propose un cocktail offert, se cache des trésors. Après une journée à faire du vélo dans du sable, à secourir un chien fou qui se jetait sur les voitures, on a décidé de partir voir les geysers le lendemain !