Magazine Culture

Arts sonores, nocturne en forêt - back to the trees

Publié le 01 août 2011 par Desartsonnants

PROMENONS NOUS L'OREILLE

DANS LES BOIS

Back to the trees

http://www.backtothetrees.fr/wp-content/themes/bttt/images/bttt_fond+arbre_decal.png

Une déambulation sonore comme Des arts sonnants les aime, beaucoup beaucoup !

Dans le double cadre de l’Année internationale des Forêts promulguée par l’ONU et de la 64e édition du Festival international de musique de Besançon Franche-Comté, dédiée aux contes et légendes, l’association Elektrophonie, organisatrice de neuf éditions de la Nuit Bleue à la Saline royale d’Arc et Senans, invite à une promenade sonore en forêt samedi 24 septembre 2011 à Besançon.

Qu’est-ce que « la forêt » vous évoque ? Qu’ils aient choisi une approche intime, anecdotique, philosophique, écologique ou sociétale, c’est à cette simple question que trente-cinq artistes et collectifs français et étrangers répondent par des installations plastiques et sonores, des concerts, des performances, des pièces sonores ou des parcours sonores. Et c’est ainsi qu’ils écrivent, dans un langage poétique résolument ancré dans le vingt et unième siècle, les contes et légendes d’aujourd’hui et − peut-être − de demain.

À un moment de la nuit où les sens sont particulièrement en éveil, Back to the Trees invite alors à une insolite promenade nocturne en forêt, au cours de laquelle la magie se révèle au fur et à mesure du parcours.

INSTALLATIONS

Actéon

Installation vidéo d’Arthur Babel

Actéon est l’allégorie d’une chasse à travers une forêt obscure, dans laquelle chasseur et chassé avancent toujours plus profondément, tous deux avec leurs buts propres. Nous passons de l’un à l’autre, suivant leur évolution haletante.

Actéon est coproduite par l’École Régionale des Beaux Arts de Besançon.

Arthur Babel prépare un diplôme en art, après avoir obtenu un diplôme en communication visuelle. Sa pratique est essentiellement photographique. La mise en scène est le moyen qui lui permet de questionner le langage singulier de la photographie, qui autorise des lectures à plusieurs niveaux. De plus, l’expérience sensible face à la photographie l’amène de plus en plus à éprouver les procédés de réappropriation d’une image. Par la photographie, comme un conteur, il raconte des histoires.

La Forêt qui m'habite m'a gardé en elle comme une ombre

Installation plastique et sonore de Marge Noire

La forêt est ici la protagoniste d’un voyage intérieur. Elle devient le lieu de refuge pour tout apatride, the home sweet home de l’être errant qui sommeille en nous. Par la recherche d’une certaine animalité dans l’écriture et dans la voix, et un parcours intérieur initiatique dans la narration, la forêt devient habitée et nous habite.

Marge Noire

Le duo Marge Noire associe depuis 2009 Marguerite Bobey, performeuse et poète-actionniste, et Arnaud Abbati, musicien et informaticien. Ensemble, ils créent des concerts et des installations performatives mix-média pour le son, la vidéo, le texte et le corps.

http://margenoire.net/

The Chase

Installation sonore de Marion Chevalier

Êtes-vous plutôt le chasseur, l’animal ou le spectateur ? Cache-cache entre l’homme et son imaginaire. Peut-être apercevrons-nous quelque chose au loin, dans l’obscurité, derrière l’arbre, peut-être nous découvrirons-nous un instinct de poursuite… Ambiguïté du lieu, de la forme, de l’instant, de ce que nous écoutons.

The Chase est coproduite par l’École Supérieure des Beaux Arts Tours Angers Le Mans.

Marion Chevalier est étudiante en deuxième année à l’École Supérieure des Beaux-Arts Tours Angers Le Mans. En filière design d’espace de la cité, elle expérimente des projets autour des espaces intérieurs / extérieurs. Toujours dans une perspective d’étudier l’espace, elle s’intéresse à la question d’une spatialisation sonore.

Genus Naturæ

Installation plastique et sonore de Jacopo Baboni Schilingi, Roger Hofstetter, Patrick Percier et Lionel Viard

Genus Naturæ évoque la différenciation entre « nature naturée » (la nature telle que nous pouvons l’observer ou l’adapter) et la « nature naturante » (celle qui produit, qui génère et qui se régénère). L’utilisation de verre recyclé (élément naturel transformé par l’Homme) et l’interactivité de l’installation engagent la présence humaine comme transition active entre ces deux « modes de nature ».

Genus Naturæ est réalisée avec le soutien de la Saline royale d’Arc et Senans et des Jardins Extraordinaires.

Jacopo Baboni Schilingi compose des musiques pour solistes, ensembles et orchestres, mais aussi pour des installations ou des films. Il a été compositeur en recherche à l’Ircam, est lauréat de plusieurs concours internationaux de composition, a collaboré avec le sculpteur Arman, l’artiste multimedia Miguel Chevalier et le poète Jean-Pierre Balpe. À la demande de Luciano Berio, il a fondé et dirigé le Département pédagogie du centre Tempo Reale. Il est aussi fondateur et coordinateur du groupe de recherche Prisma, co-fondateur de l’association anomos-France et fondateur et directeur de l’Ensemble de Musique Interactive.

http://www.baboni-schilingi.com/

Roger Hofstetter

Artiste paysagiste formé en Suisse, ayant séjourné en Australie, en Nouvelle-Zélande et à Bali, Roger Hofstetter est le Directeur des Jardins Extraordinaires du centre Evologia à Cernier (Canton de Neuchâtel, Suisse), mais aussi créateur, concepteur et réalisateur de ceux-ci depuis 2004.

Patrick Percier est le responsable du Festival des jardins de la Saline royale d’Arc et Senans depuis 2001. Il travaille à la conception et à la réalisation de 10 à 15 parcelles sur un thème différent chaque année.

Lionel Viard est le fondateur de l’association Elektrophonie et a été pendant neuf ans directeur artistique de la Nuit Bleue.

Ghost Forest

Installation sonore de Francisco López

Transposition d’une multitude d’enregistrements d’insectes et d’oiseaux évoluant dans les forêts de plusieurs continents, Ghost Forest transforme par filtrage la « réalité » capturée pour n’en révéler que les fréquences aigües, dans lesquelles se tapissent de nombreux et discrets fantômes sonores.

Ghost Forest est réalisée avec le soutien de l’Association des Centres Culturels de Rencontre et de la Saline royale d’Arc et Senans.

Francisco López est reconnu internationalement comme l’une des figures majeures des arts sonores. Il travaille essentiellement à partir d’enregistrements des environnements sonores les plus divers, passant avec la même passion de la jungle amazonienne aux friches industrielles. Il a donné des centaines de concerts dans plus de 50 pays, réalisé des installations sonores dans nombre de musées et centres d’art autour du monde. Son catalogue d’œuvres sonores, comprenant plus de 220 pièces (composées seul ou en collaboration avec d’autres artistes), a été publié par près de 170 maisons de disques.

http://www.franciscolopez.net/

Installation plastique et sonore de Marie-Cécile Casier

La nuit, au milieu des bois, dans un cercle sous une jupe, un Arbre et la Terre : écoutez !

« Elle s’assit et tapa sur les deux côtés du cœur : Boum, boum ! Boum, boum !
Tandis qu’elle jouait ainsi, elle se mit à chantonner : de la chair ! De la chair ! De la chair ! »
(C.P. Estès, Femmes qui courent avec les loups)

Marie-Cécile Casier obtient le DNSEP en 2003 à l’École Régionale des Beaux Arts de Besançon (avec les félicitations du jury). Associant une pratique de volume, de couture et de dessin, elle rassemble ce qui s’assemble, pique, trace et coupe des lignes, habille et déshabille, transforme, tourne et retourne, épingle, et inverse les situations. Ses travaux sont teintés d’une légèreté parfois libertine.

Un Monde mesurable ?

Installation plastique de Thierry Boucton et Thierry Walger

Une ligne, un rai de lumière. Séparation de deux espaces.

Intervention humaine et graphique dans un désordre naturel apparent.

Une mesure imposée, idéale ? Un raisonnement inadapté.

« Le temple qu’est la forêt chante les transports de l’esprit et des sens. Cette ligne pourrait-elle nous faire inspecter l’invisible et entendre l’inouï ? » (Charles Baudelaire)

Thierry Boucton

Les interventions in-situ de Thierry Boucton s’inscrivent dans un questionnement portant tout autant sur le paysage, l’architecture, l’environnement ou l’altérité… Faire réagir le lieu, le réactiver par des moyens mesurés, en fonction de ce que le lieu porte en mémoire ou bien en devenir, c’est la perspective de cet artiste. Ses espaces à vivre sont le résultat d’un parti pris qui porte toujours une part d’inachèvement, d’évocation, de suspension, laissant ainsi au spectateur toute la place à son cheminement personnel … comme pour se rappeler que le monde ne se comprend que par sa propre expérience.

Thierry Walger

De formation technique, de sensibilité artistique, Thierry Walger revendique ces deux « origines culturelles » pour aborder un lieu ou un espace, pour chercher une image et un sens, en cohésion avec son aménagement, son architecture, son environnement, son histoire et sa fonctionnalité. Toutes ces dernières années ont été l’apprentissage et le parcours ayant permis l’approche et l’appréhension du « matériau lumière » dans l’espace en construisant pas à pas, au gré des projets, des rencontres et des missions dans différents pays, une ligne directrice visant à guider une démarche. D’où la volonté de considérer la réalisation d’un projet d’éclairage comme une construction.

La Musique d'un arbre

Installation sonore de Rui Emmanuel Candeias

Un arbre propose de jouer avec des boîtes à musique, à travers lui, pour soi, pour lui, pour les autres : faire vibrer l’arbre et vibrer avec lui, l’écouter. À son état le plus brut et le plus naturel, enraciné, le bois trouve encore ici un usage musical : celui de faire résonner la musique jusqu’à nous.

Rui Emmanuel Candeias est captivé par les mystères de la perception, et plus particulièrement par l’ouïe. Ses installations et compositions sonores aiment proposer l’exploration de territoires sonores afin d’y découvrir d’autres mondes, d’autres repères du temps et de l’espace, et nous-mêmes. Son travail questionne sur la façon dont nous sommes amenés à comprendre notre environnement à travers le son.

Parasites géométriques

Installation plastique d’Hugues Loinard

Parasites géométriques questionne l’altération par les interventions humaines des espaces dits « naturels ». L’enjeu est d’imposer des volumes simples, d’une évidence formelle nette, à un environnement qui n’est pas généré par la pensée.

Parasites géométriques est coproduite par l’École Supérieure des Beaux Arts Tours Angers Le Mans.

Hugues Loinard participe en 2006 à la scénographie du spectacle Mishodori au festival d’Avignon off, réalise la scénographie de l’exposition Signes du Nord Signes du Sud au Musée des Beaux-arts de Chartres en 2008 et obtient son Diplôme National d’Arts Plastiques à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts du Mans en 2011.

Passage

Installation plastique d’Estelle Régent

Reprenant les formes naturelles de l’arborescence, Passage confronte le spectateur à cette surprenante connexion qui existe entre toutes les choses, et cela à différentes échelles. Cette pièce exploite la lumière comme phénomène d’envahissement de l’espace et d’immersion. Le spectateur se retrouve alors dans un espace pris entre deux réalités.

Estelle Régent vit et travaille à Besançon.

Petit bois (étoile qui danse)

Installation plastique et sonore de Maxime Vernier

L’installation de Maxime Vernier sera le résultat d’une recherche expérimentale réalisée en forêt entre avril et août 2011.

Maxime Vernier développe un travail de volume élargi au « sans-objet », où le schéma, la modélisation et le prototype sont les orientations principales d’une recherche de mises en réseaux d’idées (liées à l’idéal − Proudhon, Beuys…) et de lecture du réel. Poétisation et dépoétisation soutiennent et questionnent l’élaboration et la matérialisation des projets.

Pierres perdues

Installation plastique de Zhong Zheng

Pierres perdues est un champ de deux cents pierres retenues en suspension dans un nuage de fumée légèrement éclairée.

Zhong Zheng est né en Chine et réside en France depuis 2006. Il obtient le DNAP à l’École Supérieure d’Art de Mulhouse en 2010. Il développe un travail de vidéo et d’installation sur le thème « le temps » pour présenter le diplôme DNSEP à l’École Supérieure d’Art de Mulhouse.

Rays

Installation plastique et sonore de Brice Jeannin

Rays propose une immersion dans un ensemble instable et fragile d’environnements sonores, constitué de quelques moments pendant lesquels, dans certaines zones, il est possible d’écouter la nature bruire sans l’intervention de l’industrie humaine. Qui choisit de s’y plonger découvre une présence inconnue, tangible et vibrante.

 Pour ce projet, Brice Jeannin a obtenu l’Aide individuelle à la création de la Direction régionale des affaires culturelles de Franche-Comté en 2010.

Brice Jeannin s’intéresse à la création sonore comme activité et actualité de construction et de transformation permanente. Ses pratiques incluent la conception d’installations, d’expériences d’écoute et d’enregistrement ainsi qu’une approche intuitive de la musique. Chaque projet explore la nature irréductible du sonore, sa physicalité et la manière dont sons, formes et espaces communiquent et tendent à se définir mutuellement.

http://www.brjn.org/

Raz de Terre

Installation plastique de Manuel Daull

Un trou — un trou dans le sol, la terre, au milieu des arbres — un trou comme des centaines dans la forêt — la forêt justement ou notre horizon toujours est barré, limité — seul échappatoire vers le haut alors, mais la nuit, c’est la nuit comme avant les forêts, où tout est possible — avant les forêts où la proximité des arbres, leur taille surtout — nous rend encore plus petit si c’est possible — comme faire en sorte que l’on se sente plus petit encore, les yeux à ras du sol — comme une cabane — un abri — un boyau — un terrier où le temps que l’on choisirait d’y rester nous confronterait à ces choses venues de loin, sans parler d’animalité, juste d’instinct peut-être — de protection — de regard — d’écoute à la mesure même de la taille que l’on occupe désormais — et quoi faire alors la nuit aux pieds des grands arbres — faire cette expérience sensible du terrier comme refuge, la forêt comme recours — que faire, rester ou bien alors sortir — risquer son corps hors de la tanière, intérieur/extérieur de nos vies comme à raz de terre

Manuel Daull

Quand je cherche sur le net des choses que j’ai pu faire et/ou qui parlent de moi je ne me reconnais pas — c’est à la fois moi, et pas moi, ou juste un bout de moi, ou des fois encore pas du tout — mais c’est peut-être ce qu’il faudrait juste que je dise de moi — que je n’y arrive pas — il faudrait peut-être seulement ajouter que le langage — tous les langages dans ce qu’ils tendent de mains vers d’autres mains — me préoccupe(nt) — me questionne(nt) — me porte(nt) vers des horizons inconnus de moi — me fait ou me font traverser tant de territoires qu’il n’est pas utile de nommer ici.

Resurgence

Installation vidéo de Claire Willemann

Quand l’obscurité agit comme un révélateur… Ici, j’avance à tâtons, à l’aveugle, découvrant un point d’attraction caché dans la forêt. Une image dans son mouvement très lent apparaît de l’obscurité, une résurgence d’eau comme vue à travers un battement de paupières, trou d’eau plongé dans la végétation, vision proche du rêve, confusion entre paysage extérieur et paysage intérieur, ouverture vers l’imaginaire, au cœur de cette forêt la nuit.

Claire Willemann est artiste, vidéaste, développant aussi une pratique sonore, photographique et de dessin. Elle cherche à questionner la perception, souvent en relation à la nature et au paysage. Par ses installations, elle tente de créer des espaces d’oscillations, engageant le visiteur à vivre une expérience, dans des environnements souvent immersifs, et qui font appel au rêve ou à la vision.

http://cwillemann.free.fr/

Small drops from the center of the sun

Installation plastique et sonore de Marie Verry

La forêt est un lieu qui conserve une certaine puissance d’apparition — les éléments peuvent y révéler, à travers notre imagination, leur essence symbolique. Small drops from the center of the sun évoque la musique secrète de la forêt et son pouvoir de manifestation des symboles.

Marie Verry a fait de la musique très jeune, puis pendant cinq années passées à l’École Supérieure d’Art de Mulhouse, sa pratique s’est diversifiée : musique, dessin, vidéo, installation… Marie Verry soupçonne que la vie soit un rêve visionnaire, c’est ce qu’elle cherche à explorer actuellement à travers ses diverses pratiques. Elle s’intéresse aussi à l’édition de CD et de livres et joue quelquefois sa propre musique en concert.

Les Veilleurs

Installation plastique et sonore d’Anita Cassi

Trois corps transparents évoquant un humain en position assise, une lumière rouge et une respiration, le tout relié à un détecteur de mouvement déclenchant sa mise en fonctionnement.

Anita Cassi obtient le DNSEP Art avec mention pour la qualité des réalisations plastiques en 2010. Elle est étudiante en Master 1 Communication à l’École Régionale des Beaux Arts de Besançon.

CONCERTS

Concert de Justin Vali

Justin Vali est originaire des hauts plateaux de Madagascar et descendant d’une famille de musiciens de cour des anciens rois malgaches et de fabricants de valiha, l’instrument à cordes national malgache à la sonorité proche de celle du clavecin. Maîtrisant parfaitement toutes les techniques de jeu et de fabrication de la valiha, Justin Vali est un instrumentiste exceptionnel, qui développe son propre style musical tout en finesse et en virtuosité.

http://www.justinvali.org/

Justin Vali est invité par La Rodia.

L'Île de T.

Théâtre pour l’oreille de Pascal Rueff, Morgane Touzé et Alfred Tomosi

L’Île de T. est une immersion dans le psychoparc de Tchernobyl. Un type fait le point sur cinq ans de voyages dans une île d’Europe continentale, l’île de T., apparue vers la fin du vingtième siècle. Des blocs de temps sonore, indigènes et troublants, font peu à peu glisser l’immersion vers le chuchotis. L’Île de T. explore le mur transparent du monde après l’Homme : les références manquent absolument et le corps n’a pas d’avis tranché.

Pascal Rueff

Après une formation en biochimie et aux Beaux-Arts, Pascal Rueff se consacre à la prise de son et réalise des œuvres immersives en audio 3D. Il démarre en 2006 un intense travail poétique (sonore, photographique et littéraire) sur l’expérience intime du reflux de l’homme dans les territoires modifiés par l’atome. Fondateur de Tchernobserv, il participe à l’accueil d’artistes et de témoins dans la banlieue de Tchernobyl.

http://www.myspace.com/pascalrueff – http://www.tchernobyl.fr/ – http://www.binaural.fr/

Morgane Touzé

Harpiste et chanteuse des traditions celtes, Morgane Touzé promène depuis quinze ans sa voix touchante dans les cabarets d’Europe. La découverte de l’Ukraine et des sonorités slaves, en 2006, lui fait rejoindre son Est à elle, chanter en russe et composer pour la langue secrète de son adolescence, le Kijelia. Dépouillée de sens commun, la parole se laisse irriguer par l’émotion que la chanteuse lui insuffle pour explorer les petites et les grandes zones d’ombre de l’humain.

http://www.myspace.com/nashaim

Alfred Tomosi

La voix d’Alfred Tomosi apparaît vers 1983. Grand-mère italienne. Doit vivre dans un pays où fumer ne tue pas tellement. C’est à peu près tout ce que l’on sait de ce voyageur qui a collaboré avec Pascal Rueff à plusieurs reprises. Sa voix rauque et sa diction scabreuse le prédisposent aux monologues des veillées post-apocalyptiques, à condition qu’il reste quelque chose à boire et des cigarettes, dit-il.

http://www.myspace.com/alfredtomosi

Le Chant de l'Anaconda

Pièce sonore de Hoka

Initiation au travers des chants de Chamanes de Haute Amazonie en Équateur, le Chant de l’Anaconda est un rituel d’absorption sonore autour de la prise de l’Ayahuasca. Comme la transmission d’un savoir et d’une pensée intérieure qui consiste en l’établissement d’une relation avec le Serpent. Aucun lien explicite n’est tissé entre le mythe et le rituel, l’auditeur doit construire son propre cheminement.

Hoka

Journaliste indépendant, cueilleur de sons et d’images, Hoka collabore avec Radio Campus Besançon et le réseau EPRA (Échanges de Programmes RAdiophoniques – 150 radios en diffusion sur le satellite RFI). Membre actif du collectif Meuh !, initiateur de la semaine des peuples premiers et intervenant pour Arutam, ONG de soutien aux peuples premiers de Haute Amazonie dans le cadre de l’action ZéroDéforestation en Amazonie, Hoka travaille sur les faits de société et l’évolution des peuples pour la lutte contre les discriminations et l’égalité des chances.

http://hoka.free.fr/

Vertical Inside

Pièce sonore de Christophe Ruetsch

Christophe Ruetsch s’amuse avec toutes sortes de sons qu’il malaxe allègrement sur scène ou dans les studios de musique électroacoustique à l’aide de machines toujours plus anciennes. Il aime particulièrement le bruit de fond depuis un passage à Tchernobyl et les arbres depuis qu’il pratique le Taï Chi.

http://www.myspace.com/christopheruetsch

Your Hidden Sound

Pièce sonore de Micol Assaël

Your Hidden Sound est l’enregistrement du bruit d’un oiseau qui s’est réfugié dans l’atelier de Micol Assaël. Dans l’espace vide résonnent seulement les battements des ailes et les pas de l’artiste, qui essaie inutilement d’attraper le volatile. Il se produit une situation de suspense suscitant chez l’auditeur une réaction empathique.

Your Hidden Sound appartient à la collection du Frac Franche-Comté.

Micol Assaël

Présentées dans des expositions internationales telles que la Biennale de Venise (2003 et 2005), Manifesta (2004), la Biennale de Berlin (2006), ainsi qu’au Palais de Tokyo (2009), à Kassel et à Vienne, les propositions, de Micol Assaël, aussi radicales que poétiques, placent le spectateur en position de danger, réel ou supposé. Entre sciences physiques et mécanique, ses recherches se tournent vers des théories scientifiques obsolètes et des machines oubliées afin de leur redonner une nouvelle existence en relation avec le public.


Still Light

Parcours lumineux d’Adèle Grépinet

Une nuée d’étoiles multicolores orientent et guident d’une installation à l’autre pour une promenade sonore lumineuse.

Adèle Grépinet

Formée à l’ENSATT, très sensible au monde de l’art contemporain, Adèle Grépinet met en œuvre ses connaissances depuis 2003 au service d’installations lumineuses dans le collectif Ça Marche Pas Tout Seul ainsi que pour la Nuit Bleue d’Elektrophonie. Sur scène, elle se lie au GdRA pour les créations lumières de Singularités Ordinaires puis de Nour. Avec la Cie Animæ Corpus, elle éclaire les chorégraphies de Thibaud Le Maguer et travaille aussi avec la Cie Baro d’Evel en tant qu’éclairagiste. Aux côtés de Pierre Kuentz, elle met en lumière des opéras pour le Festival d’Ambronay, puis s’intègre pleinement à la Compagnie des Infortunes pour la création lumière des différents projets du metteur en scène/écrivain. Elle est aussi régisseuse lumière et éclairagiste auprès de Michel Raskine avec qui elle collabore sur différents spectacles.

Faune nocturne

Animation de la Ligue pour la Protection des Oiseaux de Franche-Comté

Le chant de la chouette hulotte, un aboiement de chevreuil, le bruissement d’un mulot sous les feuilles… La vie de la forêt la nuit se révèle bien souvent par l’oreille. A travers une balade de découverte des animaux de la nuit, la Ligue pour la Protection des Oiseaux de Franche-Comté invite à l’écoute de la faune sauvage de la Forêt.

POUR EN SAVOIR PLUS


Retour à La Une de Logo Paperblog