Toutefois, ces bénéfices n’ont pas empêché Centrica d’annoncer une hausse des prix, ce qui a suscité le mécontentement des associations de défense des consommateurs. Selon Centrica, cette hausse des prix s’inscrit dans un souci de contrer la flambée des coûts, et éventuellement, de financer ses investissements.
Audrey Gallacher de Consumer Focus, un lobby indépendant, ne voit pas la question de la même façon. Elle a déclaré: « Centrica semble toujours gagner, indépendamment du fait que les coûts de la vente en gros soient élevés ou faibles. » Et elle a ajouté: « Les consommateurs seront plus concernés par les factures en hausse que par la filiale de Centrica qui fait plus de bénéfice. »
La décision de Centrica intervient au moment même où les salaires stagnent et où l’inflation menace le pouvoir d’achat. L’économie britannique peine, en effet, à décoller à cause de la réticence des ménages à dépenser, entre autres raisons.
De l’autre coté, Centrica se défend des accusations des consommateurs et rappelle que les bénéfices de ce semestre sont 50% inférieurs à ceux de la même période de l’année dernière. Pire encore, le groupe vend à perte depuis la mi-avril, à cause de la hausse de 30% des prix du pétrole. Une hausse qui résulte en partie des évènements dans le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Toutefois, pour beaucoup de consommateurs, l’argument selon lequel les prix doivent être augmentés à cause de la hausse du prix de la matière première ne tient pas la route, car il est automatiquement contredit par les résultats très positifs du groupe.
A court terme, ces mesures risquent de plonger de nombreux ménages dans des difficultés importantes, et d’avoir un impact immédiat sur le pouvoir d’achat.