La Norvège est après l’Islande le pays le moins densément peuplé d’Europe. Depuis la Seconde Guerre mondiale, la Norvège a connu une expansion économique rapide, et compte aujourd’hui parmi les pays les plus riches du monde, avec une politique sociale très développée. Le progrès économique s’explique en partie par la découverte et le développement de grandes réserves de pétrole et de gaz naturel sur sa côte. La Norvège est classée première sur l’indice de développement humain (ex æquo avec l’Islande jusqu’à la crise de 2008).
Le pays et sa Zone économique exclusive regorge de ressources naturelles (pétrole, hydroélectricité, poissons, forêts, minéraux…) et sa prospérité est très dépendante des revenus générés par l’exploitation du pétrole : ce dernier représentait en 1999, avec le gaz, 35 % des exportations du pays. Seules l’Arabie saoudite et la Russie exportent davantage que la Norvège, laquelle ne fait pas partie de l’OPEP.
Longtemps parmi les moins bien nantis d’Europe, elle est aujourd’hui l’une des nations les plus prospères du monde grâce au pétrole de la mer du Nord. En Norvège, le PIB par habitant est de 85 000 $. Il est de 38 000 $ au Canada en comparaison. Chaque année, la Norvège tire environ 40 milliards de dollars du pétrole. Des milliards que le pays gère comme aucun autre pays. Malgré un niveau de vie comptant parmi les plus élevés au monde, les Norvégiens s’inquiètent à propos des deux prochaines décennies, lorsque leurs réserves de gaz et de pétrole commenceront à s’épuiser. C’est pourquoi le pays engrange, depuis déjà plusieurs années, une partie des revenus générés par le pétrole dans le fonds pétrolier de Norvège. Le capital ainsi obtenu est investi à l’étranger : à la fin 2009, il est estimé à 355 milliards d’euros.
L’économie norvégienne est un bastion prospère du capitalisme social, offrant une combinaison réussie entre la liberté des marchés et l’intervention de l’État. Le gouvernement, par le biais de grandes entreprises publiques, contrôle quelques domaines particulièrement stratégiques, comme une partie du secteur pétrolier. Mais une vague de privatisations a débuté en 2000, lorsque l’État a vendu un tiers de l’entreprise Statoil, qu’il contrôlait jusqu’alors dans sa totalité. Que faut-il en penser ? Je ne sais pas, je n’ai pas envie d’être mauvaise langue, mais ça me fait penser à cette histoire du voisin qui gagne au loto et qui donne un chèque à kermesse de l’école de ses gosses tous les ans… je ne dis pas que c’est facile de faire du social quand on a beaucoup d’argent, mais cela y contribue fortement. Ce que j’admire c’est surtout cette clairvoyance de la population dans le fait qu’ils ont eu beaucoup de chance en découvrant du pétrole et que cela ne va probablement pas durer. D’ailleurs, il faut toujours forer plus profond et c’est de plus en plus couteux… Au moins, cette histoire de fond investi à l’étranger me semble être une preuve d’intelligence.