Pаpіllоn11 : pоème Les оmbres de l'été

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Les ombres de l'été

Les pâles ombres de l'été

Dessinent sur les murs lézardés

Des arabesques surannées.

Dans des frondaisons de sable,

Des amours reconnaissables

A leurs jolis teints bronzés

Naissent et meurent en instantané.

Dans les dunes quelques capotes

Aux vents doucement gigotent.

L'odeur des cyprès s'est éloignée

Celle des pins vient la remplacer.

La mer elle aussi à fini par hâler

Sous l'effet des crèmes solaires

Que les baigneurs lui ont laissé.

Même les radios manque d'air

Les chansons rengaines en boucle

Réunissent les éphémères couples.

Sur la plage je construis mon château

Sans pelle mais avec tous les râteaux

Que tu as glissé sous mon maillot.

Les maigres ombres de l'été

Se sont tranquillement éclipsées.

Sur leurs serviettes publicitaires,

De marchands de soleil ou de bières

Les lézards ne peuvent plus bouger.

Pourtant je vois dans un jeu de miroir

Ta silhouette venir près de moi s’asseoir,

J'entame alors une discussion sans histoire,

Avec l'ombre blanche de ta mémoire.

Les vagues sont tellement joueuses ,

Et ta voix tendrement enjôleuse,

Que je ressens leur effet comme une berceuse.

Je me retrouve dans un sommeil profond

A jouer à saute mots sur ta ligne d'horizon

Et les mots déchirés composent une partition

Délivrant ainsi la véritable interprétation

De tes sentiments les plus profonds

Les joyeuses ombres de l'été

Lentement sont devenues mordorées

Et quelques larmes les ont arrosées