C'est en début de matinée, vendredi dernier, que Abou Moussa a été reçu. Le représentant spécial et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA) a en effet rencontré le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang. Cette audience intervient dans le cadre de sa tournée de familiarisation avec les pays de la sous-région. Avec son hôte, Abou Moussa a évoqué la situation sécuritaire dans le monde et en Afrique centrale. Un sujet débattu un peu plus tard dans la même journée, au cours d'une audience avec le ministre des Relations extérieures, Henri Eyebe Ayissi. « Nous avons parlé de la recherche d'une approche régionale et intégrée pour résoudre les conflits frontaliers et prévenir l'insécurité maritime dans le golfe de Guinée », a déclaré le responsable d'origine tchadienne.
Né en 1950, Abou Moussa a démarré sa carrière aux Nations unies en 1980 au sein du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), où il a occupé divers postes. De décembre 2002 à septembre 2003, M. Moussa a été Représentant du Secrétaire général et Chef du Bureau d'appui des Nations unies pour la consolidation de la paix au Libéria (BANUL). Il a ensuite été nommé Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, Coordonnateur humanitaire et Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Libéria, un poste qu'il a occupé d'octobre 2003 à septembre 2005. En mai 2005, M. Moussa a été nommé fonctionnaire responsable de la Mission des Nations unies au Libéria. Il occupait le poste de Représentant spécial adjoint principal pour la Côte d'Ivoire depuis septembre 2005.
Basé à Libreville (Gabon), le Bureau régional de l'Afrique centrale répond, selon Abou Moussa, à la demande des Etats de la sous-région, confrontés à des défis de circulation d'armes légères, de crimes organisés, d'exploitation illégale des ressources naturelles entre autres. Examinés dans les instances comme le conseil de Paix et de Sécurité de l'Afrique centrale et le Comité consultatif permanent des Nations unies pour les questions de sécurité en Afrique centrale. Ces défis de sécurité ne peuvent être relevés que par une approche sous- régionale basée sur un partenariat concerté et renforcé entre les Etats membres des organisations sous-régionales et le système des Nations unies.