Après avoir compilé des données à partir d'inventaires des forêts mondiales et d'images satellites sur une période de 17 ans (de 1990 à 2007), les experts ont pu établir un profil de "poumons d'oxygène" terrestres. Ils ont ainsi pu évaluer la capacité d'absorption des forêts à 4 milliards de tonnes de carbone par an, soit un tiers des émissions globales.
Ce chiffre est toutefois contrebalancé par la déforestation, qui reste importante, notamment dans les pays en voie de développement. C'est surtout le cas des forêts tropicales amazoniennes et indonésiennes. Il faut savoir qu'à cause du déboisement, 2,9 milliards de tonnes de CO2 sont libérées sur la planète.
Selon les spécialistes, la déforestation est responsable de 12% à 20% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Les scientifiques qui viennent de publier cette étude évoquent quant à eux le chiffre de 25%.
En plus d'être alarmant, ce chiffre indique que les forêts mondiales ne compenseraient en réalité qu'1,1 milliards de tonnes d'émissions carbone par an, soit près de 13% de la consommation globale en énergie fossile.
D'un autre côté, la régénération des forêts aurait représenté une économie carbone d'environ 1,6 milliards de tonnes par an, toujours entre 1990 et 2007. La moitié de cette régénération serait opérée dans les forêts tempérées américaines et les forêts boréales de Sibérie, fortement reboisées depuis l'ère soviétique. La Chine a également consenti à faire des efforts en matière de reboisement au cours de ces dernières années.