L’insatisfaction de la Mutualité Française sur la réforme du médicament

Publié le 01 août 2011 par Lesmutuelle

Conformément aux déclarations du Ministre de la Santé à la sortie du Conseil des Ministres ce matin, cette réforme marque un tournant majeure en matière médicamenteuse mais ne satisfait pas pleinement la Mutualité Française qui représente la plupart des mutuelles santé établies sur le territoire hexagonal. En effet afin de bénéficier d’une meilleure communication, les mutuelles santé se sont regroupées autour de la Mutualité Française qui est un organisation à vocation fédératrice. A ce propos, il serait d’ailleurs très pertinent d’envisager l’idée d’un regroupement autour de la protection sociale complémentaire dans le cadre duquel la Mutualité Française jouerait un rôle de centralisation. Il est aujourd’hui effectivement très difficile de s’y retrouver dans le système de protection sociale complémentaire Français en raison de la multitude de mutuelles santé qui existe en France. En conséquence, certains souhaiteraient voir la Mutualité Française devenir un organisme proche de l’Assurance Maladie afin notamment de simplifier la vie des assurés sociaux.

Toutefois à travers cet article, il s’agit essentiellement de s’intéresser à la réaction globale de la Mutualité Française à propos de ce Projet de Loi dans la mesure où elle avait récemment formulé dix propositions précises en la matière. Elle souhaitait notamment accentuer l’indépendance de la politique médicamenteuse développée en France vis-à-vis du lobby industriel. Or, la Mutualité Française n’est pas complètement satisfaite du contenu de ce Projet de Loi puisqu’elle considère qu’il « n’apporte qu’une réponse partielle aux réformes attendues. Ce texte ne s’attaque pas, en effet, aux causes profondes des dysfonctionnements observés dans l’affaire du Médiator ». Ensuite, la Mutualité Française s’attache à dresser une liste de points insatisfaisants et au sujet desquels elle aurait aimé une prise en considération supérieure de ses propositions antérieures. Elle regrette notamment que l’autorisation de mise sur le marché délivrée par l’Afssaps ne soit pas soumise à l’existence d’un réel progrès thérapeutique sur le fondement des solutions de référence actuellement disponibles.