Résumé Editeur :
"Alex était parti, après avoir embrassé le vieux. Huit jours plus tard, il attaquait la succursale du Crédit Agricole et tuait le flic. Au village, tout le monde devait avoir gardé la page du journal, avec la photo d'Alex à la Une et celle du flic en famille."
Mon avis :
Comme dans la présente édition, je prends le parti de vous donner ces quelques lignes d'introduction en guise de résumé car il est dans l'intérêt de ce livre de ne rien dévoiler.
Thierry Jonquet est une référence dans le monde du roman policier. Sa réputation n'est plus à faire. Mais de tous ses romans, celui-ci est le plus accompli. En seulement 156 pages, il nous entraine dans un huis-clos sombre, machiavélique et déroutant. Il installe ses personnages dans une spirale infernale qui donne des sueurs froides. Chaque protagoniste a un rôle bien défini, mais Thierry Jonquet joue avec les illusions pour mettre en déroute son lecteur. D'une écriture maîtrisée, il construit sa toile et à l'instant le moins attendu, paralyse sa proie.
L'angoisse monte crescendo à l'instar de la compréhension du lecteur. Les éléments se mettent en place dans un ordre rigoureux, les destins se croisent et se lient dans les profondeurs du mal. Comme les personnages, dépeints de manière magistrale-n'ayons pas peur des mots- le lecteur descend lentement dans les affres de l'enfer. Qu'ils soient bourreaux ou victimes, les conséquences de leurs actes seront irréversibles. Mais qui sont les vraies victimes ?
Thierry Jonquet joue avec les mots, avec les vies, avec les âmes, mais surtout avec nos nerfs. Mygale est vraiment une lecture intense emplie d'un angoisse extrême. Notre raison en prend un coup face à cette violence inévitable et aux méandres de la douleur.
Pour vous hisser sur la toile de la Mygale et ressentir la peur de la proie, ouvrez ce roman et laissez-vous surprendre par la violence des mots....