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Tu ouvres la porte et chavires
Oubliant le vide abyssal
Creusé sous les pas
Des insoumis de ton espèce
.
Les tièdes te regardent entrer
Osant à peine un bonjour de circonstance
Ils t’observent du coin de l’œil
Fuient tes propos et pourchassent ton ombre
.
Rien à attendre en lieux de soumission constante
Ceux qui font l’histoire désormais
Doivent agir dans l’ombre
Pour ne pas heurter les conformismes
.
Que tu oses encore marcher au grand jour
La crainte les envahit de te connaître
De se compromettre en tes savants coups de gueule
.
Ils fuient ventre à terre
Les craintifs et les pantalons vides
N’ont rien à dire que mots usés et abusés
Vaquent à leurs petites affaires
Cerveau blanchi aux ondes télévisuelles
.
Ne comprennent pas
N’entendent pas
Ne regardent pas
Ne sentent pas
.
Ils sont la lie de l’humanité
Tapie dans leurs peurs viscérales
*
Rien ne vient à qui craint
.
Manosque, 28 juin 2011
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