Deux fonctionnaires de la police municipale de Valenciennes sont suspendus pour avoir invité et autorisé une star du X à entrer dans leurs locaux et y filmer des scènes dénudées sur les véhicules de service.
Deux fonctionnaires de la police municipale de Valenciennes sont suspendus pour avoir invité et autorisé une star du X à entrer dans leurs locaux et y filmer des scènes dénudées sur les véhicules de service.
Libertine, coquine et exhibitionniste… les qualificatifs ne manquent pas pour décrire Oksana d’Harcourt, la jeune star montante du film X. Devenue l’égérie de Marc Dorcel – le monsieur porno en France –, la Maubeugeoise de 26 ans surfe sur la vague de sa célébrité pour proposer à ses fans quelques vidéos sexy accessibles gratuitement sur son blog. Sa spécialité, s’effeuiller dans des lieux publics et insolites.
Connaissant la demoiselle et ses pratiques, un fonctionnaire de la police municipale de Valenciennes a eu l’idée de l’inviter un dimanche d’août 2007 pour prêter les locaux en décor aux exploits de la libertine. Un coup de fil, et l’actrice se présente à la porte accompagnée de son ami, Marc, équipé de son caméscope.
Tout commence alors par un café pris dans la salle de l’unité de prévention située à l’étage des locaux municipaux avec les fonctionnaires présents. Puis, le compagnon d’Oksana demande l’autorisation de tourner quelques images. Une idée à laquelle ne s’est pas opposé le seul gradé du poste de police. Une vidéo est alors réalisée présentant la jeune femme en tenue d’Ève devant le capot de l’un des véhicules de service, enfourchant plus tard l’une des motos de la police.
Une vidéo supprimée du Net
Le 21 août, la vidéo est diffusée sur le blog de l’actrice en libre service. Jusqu’à ce que son existence soit connue du directeur de la police municipale et du cabinet du maire de Valenciennes, à la fin du mois de novembre. Les complices sont identifiés.
Prenant conscience de la gravité de ses actes, le principal intéressé aurait téléphoné début décembre à Oksana pour qu’elle supprime de son blog la vidé o tendancieuse. Mais les deux complices ne peuvent échapper à une sanction. Dans un premier temps, la mairie avait envisagé de déposer plainte pour la diffusion sur l’Internet d’une vidéo qui portait atteinte à l’honneur et à la probité du corps constitué de la police municipale de Valenciennes. Des poursuites qui semble-t-il n’ont pas été engagées. Par ailleurs, et d’un point de vue disciplinaire, une requête a été déposée devant le tribunal administratif pour retirer l’assermentation des agents concernés qui, aujourd’hui, sont toujours mis à pied. •
GRÉGORY AUTEM