** L'auteur à découvrir était Léon Tolstoï: Anna Karénine (Traduction d' Henri Mongault)Ont trouvé: Aifelle, Cécile,Dominique, Ys, Clara, MarineRose,Kali, Bleu Azur, *** Cap sur l'Angleterre maintenant, sans autre précision mais en honneur de Juliette, pour sa patience très impatiente!
Ouf! Merci les amies qui m'ont signalé la boulette du matin: nous ne sommes pas en Amérique comme je l'ai indiqué dans un premier temps mais plus proche de nous, en GB, cependant si ça peut me faire excuser, il s'agit tout de même de l'une des romancières préférées de Juliette.
La chaleur qui s’élevait du macadam semblait emprisonnée par les hautes haies qui les dominaient comme des remparts.« Accablante », dit leur mère. Elles se sentaient emprisonnées aussi. « On se croirait dans le labyrinthe de Hampton Court, dit leur mère. Vous vous souvenez ?- Oui, dit Jessica.- Non, dit Joanna.- Tu n’étais qu’un bébé, dit leur mère à Joanna. Comme Joseph aujourd’hui. » Jessica avait huit ans, Joanna six. La route (elles disaient toujours « la petite route »), tournevirait tellement qu’on ne voyait jamais devant soi. Elles devaient garder le chien en laisse et longer la haie au cas où une voiture surgirait « de nulle part ». En sa qualité d’aînée, Jessica était celle qui tenait tout le temps la laisse du chien. Elle passait une grande partie de son temps à le dresser : « Au pied ! », « Assis ! » et « Ici ! ». Leur mère disait qu’elle aurait bien aimé que Jessica soit aussi obéissante que le chien. Jessica était toujours celle qui commandait. Leur mère disait à Joanna : « C’est bien d’avoir des idées à soi, tu sais. Tu ne devrais pas te laisser faire, tu devrais penser par toi-même », mais Joanna n’avait pas envie de penser par elle-même.