De Thomas Ott
Mais c’est sans doute trop tard, il est pris dans l’engrenage infernal d’une sorte de montagne russe ou chance et malchance se tirent la bourre d’un page à l’autre.
C’est noir, c’est sombre, glauque à souhait, Thomas Ott exploite d’une main de maître la technique de la carte à gratter et nous offre un récit en noir et blanc sans texte qui aura la vertu de plonger immédiatement le lecteur dans ce monde si particulier, collant et poisseux dont on ne parvient pas à s’extirper. On referme le livre comme pris de vertiges, comme englué dans un univers ou l’humour noir règne en maître incontesté. Les cent et quelque pages de ce merveilleux « livre objet » édité chez l’association se dévorent en quelques minutes, et même si c’est avec soulagement qu’on le referme, tant l’ambiance est pesante, c’est avec impatience qu’on cherche à se procurer d’autres publication de l’auteur…