Des tentes dressées en pleine ville, comme a Jerusalem, ça a comme un air de fête… Ce n’est pourtant ni Soucot ni Pessah… Mais un mouvement de protestation sociale d’une assez forte ampleur, qui secoue Israel. Dans une version qui n’est pas sans rappeler les Don Quichotte, il y a quelques mois en France. Ce n’est ni la première ni la dernière protestation contre les inégalités sociales là-bas: il faut se souvenir qu’Israel n’a pas toujours été le pays des startups, et que dans les années 70, la prospérité économique n’était pas encore au rendez-vous. Sionisme rimait alors avec inflation…
Mais depuis le milieu des années 90, la prospérité semblait au rendez-vous, du moins du côté de Tel Aviv et de la « Silicon Wadi ». C’est sûr, ça va faire tout drôle aux touristes partis passés l’été de croiser la minorité silencieuse dans la rue.
L’une des originalités de cette révolution, c’est que comme pour les révoltes du printemps arabe, certains événements sont nés via Facebook: la protestation contre la hausse du prix du cotage (un très bon fromage blanc qui fait l’ordinaire des petits-déjeuners israéliens), notamment.
Facebook, le grand connecteur universel, et les médias sociaux en général, voici donc l’origine de tous les mouvements de protestation de la planète, depuis quelques mois. Mais les résultats de ces grandes manifestations sur Facebook varient selon la culture du pays. En France, on avait eu droit aux apéros Facebook. En Egypte ou en Tunisie, à un renouveau démocratique. En Israel, à la résurrection d’un mouvement social. Peut-être qu’aux US, cela permettra de sauver l’économie américaine?…