Un article du blog Le Parisien Libéral
Oligopole anti-concurrentiel ? Ça n’est pas une invention de libéral acharné, c’est une constatation officielle des autorités en charge de la concurrence :
- 1er décembre 2005 : Le Conseil de la concurrence a conclu que les trois opérateurs mobiles Orange, Bouygues Telecom et SFR se sont partagé le marché français de 1997 à 2003, en s’échangeant des informations sur leurs abonnés et en définissant leurs parts de marché respectives. Source : ZD Net , Financial Times
- 30 Juin 2011 : La cour d’appel confirme une amende d’Orange dans le cadre de l’affaire d’entente entre opérateurs. Source : Combourse
Qu’un trublion vienne perturber ce petit jeu est donc une bonne chose, surtout quand on connait son apport au développement du triple play en France. Rappelez-vous, en l’an 2000, à l’époque des start up, des Modem 56k, des GH 388 et d’Itineris. Il était impossible, disait-on, de proposer une offre Internet illimitée à 200 francs par mois. Free est arrivé, et maintenant toutes les offres coûtent 30 euros par mois, en ADSL. Idem en 2011. La simple promesse de l’arrivée future de Free fait tout à coup réaliser à France Telecom qu’ils pourraient proposer une offre Orange low cost. Ce sont bien les consommateurs qui seront gagnants.
Dans ce contexte, il est surréaliste d’entendre Christian Estrosi demander la fixation d’une marge maximum dans la grande distribution. Déjà, les Auchan, Carrefour et autres Leclercs gagnent (relativement) peu par produit. Ce sont surtout les intermédiaires qui s’enrichissent. Ensuite, le gouvernement actuel n’a rien fait de significatif pour stimuler la concurrence dans la grande distribution. A t-on supprimé les lois Galland Raffarin ? Les commissions départementales d’urbanisme ? À part prouver son anti-libéralisme, l’intervention d’Estrosi n’ajoute rien au débat et ne change surtout rien pour les individus et les familles qui ont du mal à boucler les fins de mois, faute de salaire complet et de bas prix. Heureusement, Internet et les solutions alternatives comme les AMAP permettent d’envisager d’autres solutions que ce paysage anti-concurrentiel qui fait tant plaisir aux grands groupes qui maitrisent déjà bien leur marché.
Alors, merci à Free et bon courage à Xavier Niel dans sa tentative de réformer un autre secteur archi dépendant des subventions et régulations étatiques : la presse papier.