Le solaire marche bien au Royaume-Uni, mais le gouvernement n’en veut plus !

Le gouvernement britannique est assez inquiet de la croissance très rapide des installations solaires dans les différentes villes du Royaume. Cette semaine, l’équipe de David Cameron a décidé de revoir brutalement la politique de soutien au photovoltaïque, après avoir pourtant tout mis en œuvre pour assurer son essor.

En effet, et d’après des données officielles parus jeudi dernier, la capacité des installations photovoltaïques britanniques a augmenté de 56 % pour passer à 121,6 mégawatts (MW), et ce entre les mois de mars et de juin. Cette capacité s’est multipliée 18 fois en un an, grâce notamment aux incitations tarifaires mises en place par le gouvernement.

Le mois dernier, un nouveau cadre tarifaire, nettement moins avantageux pour les installations solaires de plus de 50 kilowatts (KW), a été introduit. Cette mesure vise à limiter les avantages accordés à plusieurs grandes centrales commerciales, qui sont soupçonnées de tirer profit des incitations tarifaires. Or ces incitations sont destinées principalement aux petits ménages et aux projets communautaires.

La baisse des tarifs sera applicable à partir du 1er août, laissant les exploitants des centrales solaires quelques jours pour achever leurs grands projets et bénéficier encore des tarifs plus avantageux.

« Bien qu’il soit décevant que le gouvernement ait décidé de ne pas soutenir le secteur solaire à grande échelle à l’avenir, les grandes fermes solaires développées cet été joueront un rôle crucial dans la production de l’énergie verte au Royaume-Uni », a déclaré Conor McGuigan, directeur de la planification au sein de Lightsource Renewable Energy, qui a aidé à construire une centrale de 1,4 MW près de Truro.

Cependant, et à court terme, ces mesures risquent de plonger de nombreuses entreprises dans des difficultés importantes, et d’avoir un impact immédiat sur les emplois de la filière industrielle du solaire.

D’autre part, il est légitime de se demander sur l’utilité de l’action du gouvernement, surtout qu’elle intervient au moment même où les prix des énergies fossiles flambent. Naturellement, ce gouvernement aurait dû encourager le recours aux énergies renouvelables. Mais il parait que les coupes budgétaires décidées il y a quelques mois limitent fortement le champ d’action du gouvernement.