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Dans un contexte général déjà difficile, Barack Obama sort très fragilisé du bras de fer sur la dette fédérale.
En dehors de son charisme personnel, la victoire 2008 de Barack Obama est liée à 5 facteurs :
1) Le rejet de GW Bush. La victoire d'Obama est peut-être d'abord la défaite de Bush que l'opinion voulait sanctionner. Peut-être d'ailleurs encore davantage Dick Cheney que GW Bush ? Ce facteur ne compte plus.
2) Le rôle décisif d'Howard Dean qui, en qualité de Chairman du Parti démocrate, a voulu moderniser ce parti pour qu'il soit une logistique performante à disposition du candidat une fois celui-ci désigné à l'issue des primaires. Le Parti Républicain s'est remis à niveau.
3) Le travail d'Harold Ickes, ancien collaborateur de Bill Clinton puis représentant d'Hillary Clinton, qui a modélisé les conditions de collecte des financements pour combler l'écart traditionnel entre les moyens financiers du Parti Républicain et ceux du Parti Démocrate. C'est le domaine où Obama garde un écart positif à ce jour.
4) La stratégie de communication proposée par David Axelrod qui a conçu une campagne de communication moderne "inclusive" c'est-à-dire permettant d'être appropriées par les citoyens. La campagne 2012 doit être entièrement repensée.
5) La coordination des campagnes assurée par Rahm Emanuel. Le même jour, les citoyens votent certes pour la présidentielle mais aussi pour une multitude d'élections locales dont les Sénateurs et les Représentants. Emanuel a veillé à intégrer les deux campagnes dans une logique de "deux en un" qui fut particulièrement réussie y compris dans l'union des documents lors de l'ultime ligne droite. L'équipe de 2008 à l'exemple de Rahm Emanuel désormais Maire de Chicago est assez parsemée.
Comme il est facile de le voir, les facteurs de victoire en 2008 n'ont plus le même poids.
C'est bien une nouvelle échéance à part entière qui s'engage.
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