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Même pas le temps de regarder le soleil
Caresser d’un doigt hésitant le sensualité des feuillages
Tendres sous l’infime rosée
*
Même pas mal de n’avoir pas le temps
Habitué à cette course folle
Qui ne te laisse rien
Sinon profond dégoût de fatigue
Vaine et inutile
*
Quelque soit ton lieu
Ou ton pas
Tu ne rêves que poèmes
Mots agencés en longue litanie
Projetée sous des regards inconnus
Illisibles peut-être
Invisibles sûrement
*
Tes yeux voient l’extension du domaine de la misère
Tes pensées errent
Hagardes
Parmi les ruines envahissantes
Tes oreilles entendent
Les abrutis discours
D’hommes et de femmes
Fiers d’eux-mêmes
Et de leur gouvernance
*
Les loups rodent non loin
Ils ne seraient d’aucun dangers
Si troupeaux étaient moins massifs
Sous la pression du gain
.
On ne gouverne pas de la même façon
Petits ou grands
.
Manosque, 27 juin 2011
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