10 jours en Bretagne en vélo… tu imagines bien que nous avons eu plus de bas que de hauts avec ce mois de juillet pourri pour tout le monde.
Autant te l’avouer tout de suite, comme on se dit tout, nous n’avons pas tenu notre itinéraire de départ!
Si tu n’as pas quitté la France ces dernières semaines, tu n’es pas sans savoir que nous avons eu un magnifique mois d’octobre en plein mois de juillet, les ventes de crèmes solaires sont en chute libre et les glaciers déposent le bilan les uns après les autres. Mais comme nous sommes des warriors, nous sommes venus, nous avons vu et nous avons vaincu cette foutue pluie bretonne.
Bien sûr je m’attendais au fameux crachin breton, j’habitais Rennes il y a quelques années, donc je savais à quoi m’en tenir. Mais subir averses sur averses du matin au soir et même la nuit sous la tente, psychologiquement, on ne s’y était pas du tout préparés.
Changement de programme
L’avantage de partir sans rien avoir préparé, c’est d’être libre de changer le programme au jour le jour en s’adaptant à nos envies et humeurs du moment. Nous avions juste un billet de train aller Paris-Nantes, un retour Rennes-Paris, un GPS vélo et une carte routière. Aucune réservation.
C’est ainsi, après 6 jours de pluie non stop, littéralement lessivés, nous sommes arrivés à Carrhaix. Un break bien mérité, pas du tout prévu au programme, a fait l’unanimité! En prenant le TER, toujours avec nos vélos, nous avons coupé plus de 100km en rejoignant directement Guingamp. Une petite parenthèse de 2 jours chez nos amis bretons qui nous a bien requinqué pour la fin du voyage sans pluie!
Adieu baie de Morlaix, Côte des Bruyères, Baie de Lannion, Côte de Granit rose… Nous reviendrons vous découvrir plus tard!
Sans regret, de belles surprises nous attendaient sur le Côte du Goelo et dans la baie de St Brieuc!
Pour profiter de nos derniers jours sous le soleil breton mesquin (qui tape fort sans en avoir l’air), nous avons décidé de ralentir le rythme et de pouvoir nous promener sur les rochers, les pieds dans l’eau, en laissant jouer minipétoulette dans le sable ou sur les galets. Les vraies vacances quoi! Du coup, le trajet St Brieuc – Rennes s’est également fait en train. Dinan, ce sera pour une prochaine fois!
(il paraît que c’est bon pour la récupération des sportifs).
On aurait manquer ça pour rien au monde…
Les gares et le train avec des vélos : défis et belles trouvailles
Après une mise en jambe de 12km qui nous séparent de Montparnasse, une première épreuve nous attend : accéder à la gare avec notre chargement. Ne cherche pas, à Montparnasse, le seul accès se fait par des escaliers. Autant être prévenu!
Arrivée à Nantes, l’annonce est brutale : le train ne s’arrête que 3mn. Très bien, qu’à cela ne tienne, on relève ce deuxième défi : faire sortir 2 vélos chargés de sacoches, une remorque pliée, 2 adultes et un enfant de 27 mois, par le même wagon qu’une douzaine de voyageurs qui veulent monter et descendre en moins de 3 minutes… top chrono! Mission accomplie haut la main! Avec nos précédentes mauvaises expériences, on commence à maitriser. Petit bonus pour nous féliciter d’avoir réussi cet exploit, la sortie de la gare se fait par des pentes douces et non par des escaliers comme à Montparnasse. Pas cons ces Nantais! Ça pourrait presque donner de bonnes idées aux parigots!
Tu me connais, la SNCF et moi, on n’a pas toujours été copine. Mais quand il y a de belles idées, de l’entraide et des services gratuits, je n’hésite pas à te le faire remarquer. A Carrhaix, crottés de la tête aux pieds, avec des vélos dégoulinant de boue et une remorque, comment dire, opaque marronnasse (heureusement pour minipétoulettte, que la remorque est bien étanche), on s’est bien fait remarqué à la gare. Grâce à un gentil conducteur de train, nous avons eu le grand honneur de pouvoir laver nos vélos aux frais du contribuable. Ça arrangeait tout le monde, on se sentait moins bouseux et le TER tout beau, tout neuf, est resté bien propre.
Arrivés à Guingamp, ce même gentil conducteur, nous voyant galérer pour descendre et remonter les escaliers afin de sortir de la gare, s’est empressé d’aller prévenir le chef de gare pour nous accompagner traverser les rails sécurisés et éviter ainsi les escaliers. Encore merci, nous avons adopter cette astuce dans toutes les gares, plus de prise de tête, on évite le stress et les efforts inutiles!
De belles surprises côté mer…
C’est étonnant de constater que finalement il y a beaucoup de similitudes sur les côtes françaises. En voyant ces photos, on aurait pu croire à de beaux paysages de la côte d’Azur mais non, nous sommes bien en Bretagne. La mer turquoise, les pinèdes, les côtes rocheuses, les corniches, les falaises…
L’abbaye de Beauport, un territoire sacré, préservé et rempli d’histoire. Entre autre, c’est le départ du fameux trajet de pèlerinage jusq’à St Jacques de Compostelle. On en apprend tous les jours!
L’abbaye de Beauport, un monument et un site classé pour le plaisir des yeux le temps d’une balade en bord de mer.
Je ne sais pas pour toi, mais j’ai une plus grande facilité à me souvenirs des bons moments que des mauvais, alors je te laisse avec ces beaux moments figés pour me laisser le temps de me concentrer sur les mauvais. Je te raconte très vite la suite…
Et toi tu connais quel coin de la Bretagne? Des idées d’itinéraires en vélo?