L'histoire: Les zombies sont partout et de plus en plus nombreux.Une journaliste,son amant pilote et 2 mercenaires se retrouvent dans un centre commercial et doivent s'habituer entre solitude,ravitaillements et tueries avec les morts vivants...
La critique d'Alice In Oliver:
Zombie, réalisé par George A. Romero en 1978, est le second opus de la trilogie des morts , et produit dix ans après La Nuit des Morts Vivants.
En un sens, Zombie peut se voir comme la suite logique du chef d'oeuvre de Romero. Alors que le cinéaste décrivait le début d'une contamination dans son premier film, il poursuit les hostilités avec une société condamnée à sa propre perte.
Cette fois-ci, les morts-vivants sont partout. Désormais, ce sont les êtres humains qui doivent fuir les grandes villes et tenter de survivre dans un monde en proie au chaos et à la confusion.
La contamination continue de progresser de façon exponentielle et inquiètante. "Quand il n'y a plus de place en enfer, les morts reviennent sur Terre". Telle est la terrible prophétie de Romero.
D'accord, les morts reviennent sur Terre, mais pourquoi faire me direz-vous ? Et bien, George A. Romero délivre enfin la réponse à travers le périple de quelques mercenaires (trois hommes et une femme enceinte).
A travers le portrait de ce petit groupe réfugié dans un centre commercial, le cinéaste décrit une société décadente, conséquence logique du capitalisme et de la consommation. A partir de ces différents éléments, Romero brosse le portrait de morts-vivants se baladant dans les grandes surfaces, ce réflexe inconscient étant le dernier souvenir d'êtres confinés dans leur petit confort.
De cette façon, Romero nous amène à nous poser quelques questions. Avant de devenir des êtres assoiffés de chair humaine, ces personnes étaient peut-être déjà des zombies aveuglés par la consommation.
C'est aussi le message véhiculé par le réalisateur.
Romero effectue également un joli paradoxe entre les morts et les êtres encore humains. Certes, ce sont nos héros qui ont des fusils et qui tuent les zombies. Pourtant, le gibier n'est pas celui que l'on croit.
Finalement, ce sont les morts vivants qui finiront par chasser nos héros du centre commercial. Pour le reste, le film délivre largement la marchandise, et insiste davantage sur les séquences gores, de désossage et de démembrement. C'est aussi la grande différence avec la Nuit des Morts Vivants, qui misait avant tout sur son ambiance morbide.
Seul petit défaut, Zombie souffre de quelques longueurs, certaines séquences de carnage étant un peu répétitives.
Toutefois, Zombie reste encore aujourd'hui une référence et un classique du genre horrifique. A voir absolument.
Note: 17/20