Etat chronique de poésie 1283

Publié le 30 juillet 2011 par Xavierlaine081

 

1283

Nos plumes ont tout à gagner à griffer l'océan des silences, 

à lancer leur cri en interminables ondes, 

en infinis soupirs. 

La marque indélébile que les Hommes infligent à leur monde n'est ni phare, 

ni sémaphore, 

encore moins doigt tendu pour inviter au doux voyage. 

Les masques tombent, 

un à un. 

Ne reste, 

à l'aube d'un jour qu'on aimerait tendre et beau, 

qu'à attendre l'étreinte de bras attentifs. 

Eux seul pourraient alléger la charge sur nos épaules lourdes et hagardes. 

Eux, 

et les vagues pour nous laver de la souillure que le mal nous inflige, 

sous la voûte silencieuse d'un ciel devenu muet. 

*

A cette heure de long étirement

Je te rejoins

Bravant l’océan de nos certitudes

Sur mon radeau d’infortune

.

Mes coups de rames rageurs

Brisent la houle

Fendent la surface des apparences trompeuses

.

Me voilà

Ulysse rageur

Cherchant en vain l’appui de divinités improbables

Tu m’offres l’hospitalité

Sur tes rivages labourés de bombes et de roquettes

Les âcres fumées bercent nos amours perdues

.

Les combats font rage aux déserts d’âmes creuses

Nous n’avons que chant à déposer en berge

Dans les petits matins moroses

.

Manosque, 26 juin 2011

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