Cette journée de congés est une occasion de contempler le monde, ses sens en éveil en regardant les vies passer sans jamais juger ; une occasion de fuir le monde du travail où règne la cupidité, la compétition et l’envie. “Plus nous montons dans la hiérarchie et plus le faux est de rigueur. De plus en plus de tueurs, pour leur propre avancement, pour faire monter leur égo”.
De ce texte tracé d’un seul jet, d’un souffle vital, j’appellerai à “accepter les petits défauts, faire la publicité de leurs spécificités et qualités”. Si la pensée de Jean-Pierre Pavillon ne bénéficie pas d’un style limpide propre à communiquer la force de son imaginaire, il n’en est pas moins vrai que l’auteur ouvre au lecteur la possibilité de regarder le monde avec des yeux neufs et curieux.
Si, en plus du chroniqueur que je suis, un autre lecteur voyait son cœur prendre la place de son regard, son imagination celle de son cortex le pari de Jean-Pierre Pavillon et de son éditeur, la Société des écrivains, serait gagné : Transformer l’homme par le pouvoir des mots.
Société des écrivains, Août 2011, 69 pages, 11€.