Ma journée d’hier était bizarre, et quelque chose, un rien quasi imperceptible, me disait que j’allais m’en rappeler longtemps. Juste avant de partir du boulot, j’ai jeté un petit coup d’oeil à ma blogroll, juste en passant, comme d’habitude. Elle m’annonçait que le Coucou venait de partir, alors que je m’apprêtais à publier un billet pour lui souhaiter son anniversaire…
Je n’ai jamais vu Jean-Louis, le Coucou de Claviers, son village. Mais la nouvelle m’a retourné. Dimanche, j’avais trouvé le rébus. Cela m’est arrivé quelques fois. Quand je sèche, j’appelle mes enfants à la rescousse, et à chaque fois, trouvé ou pas, il répondait d’un petit commentaire sympa. Sur mon billet précédent, il n’y a que 2 retweets, et l’un d’eux venait de lui… J’ai aimé sa plume et admiré son analyse lucide de notre monde. Et je viens de découvrir qu’il y laisse pleins d’écrits, autant de petits cailloux blancs parsemés qui nous indiquent qu’on n’est pas perdu.
Je n’ai côtoyé Jean-Louis qu’au moyen de nos octets circulants à la vitesse de la lumière à travers la planète, reliant des individualités de tous horizons, de toute condition, constituant une petite communauté, celle des blogueurs. En tant qu’informaticien grenouillant dans le logiciel libre, ce concept ne m’est pas inconnu et me plaît bien. Il induit des notions un peu surannées comme le partage, l’échange, la convivialité, l’écoute qui se perdent au profit d’un individualisme maladif et isolant si l’on n’y prend garde. Jean-Louis, avec son expérience et son regard, savait m’ouvrir mes yeux. J’aurais aimé le rencontrer IRL (In the Real Life…). C’est pourquoi j’apprécie la démarche KdB (Kremlin des Blogs) où les blogueurs qui le veulent – et le peuvent – font tourner les verres, les mots et la bonne humeur autour d’un zinc assez régulièrement.
J’ai lu de belles choses dans la blogosphère, notamment chez Nicolas, GdC, Sylvie, Juan, Lolo, Gaël, Philippe, Marc, David, Gildan, Rimbus, Guy-Alain, Lediazec, Falconhill, Dadavidov, Julie, Gabale, Vallenain, Melclalex, Isabelle, El Camino, Homer, Ronald, Epamin, Zette, Louis, Arnaud, en espérant n’avoir oublié personne. J’ai utilisé les prénoms quand je les connais plutôt que les pseudos, c’est plus de circonstance, il y a moins de distance.
Je ne peux pas conclure sans citer le Coucou «himself» dans un des ces succulents billets :
Poireau pose l’une des rares questions qu’il vaille la peine de se poser : «comment sait-on si l’on est mort ?» Bien que ce ne soit pas à proprement parler le sujet central de son billet, je me permets de la reprendre à mon compte. Comment sait-on si l’on est mort ? C’est une interrogation troublante parce qu’il n’est pas aisé d’y répondre soi-même. La coutume la plus répandue veut que l’on s’en remette à l’appréciation d’un tiers, mais quiconque se sera un tant soit peu piqué de dignité et d’indépendance d’esprit de son vivant, aura du mal à se plier de gaieté de cœur à cet expédient commun. Surtout dans le cas où son cœur ratatiné serait dans l’incapacité d’en rire. (lire la suite)
Le Coucou, tu as retrouvé Marcelle, et tu as la réponse à toutes tes questions. Alors bon voyage.