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On a trouvé du pétrole à Louviers !

Publié le 29 juillet 2011 par Gezale

Mauvaise pioche ! À peine démarrés, les travaux de terrassement de l’immeuble qui abritera la Maison de l’Emploi et le futur siège de la CASE, sur l’ancien îlot Renault vont prendre plusieurs mois de retard. La cause est effectivement qu’on y a trouvé du pétrole… Oui, du pétrole ! Enfin, des terres souillées sur une importante profondeur par des hydrocarbures. Terres qu’il faut extraire et transporter jusqu’à une décharge spécialisée qui va se charger de les traiter. D’emblée, un surcoût pour l’opération qu’il va falloir prendre en compte.
Le sous-sol est pollué. On aurait pu s’en douter me direz-vous. Il s’agissait d’un établissement industriel très ancien datant d’une époque où l’on faisait peu de cas de l’environnement. Quelques carottages préalables eussent permis de le vérifier. Peut-être, mais cela eut été de nature à faire hésiter les moins motivés de nos délégués à voter pour ce projet auquel tient tant le président de la CASE. Alors on a préféré faire l’impasse.
Cette manière de faire qui manque totalement de transparence, a deux inconvénients. En premier lieu, elle cache au moment du vote, la vérité aux élus sur le coût réel de l’opération en le minimisant. Elle remet donc en question son équilibre financier. En second lieu, elle soustrait à la procédure d’adjudication exigée dans le cadre des marchés publics, les prestations ainsi « oubliées », ce qui met l’entreprise adjudicataire en situation de pouvoir ensuite dicter ses conditions en termes de coût de travaux supplémentaires à la maîtrise d’ouvrage. 
C’est la vieille technique utilisée par les Bouygues et consorts pour se refaire une santé sur le dos du contribuable, dans toutes les grandes opérations, après l’essorage de la mise en compétition. Car tous ces grands libéraux, la compétition, ils l’aiment…, mais surtout pour les autres. L’exemple le plus caricatural reste néanmoins à ce jour celui du réacteur EPR de Flamanville dont le coût est passé en quelques années de trois à six milliards d’euros. Une broutille… On pourrait aussi citer le Pont de Normandie, autre cas d’école, et tant d’autres exemples encore que la page entière n’y suffirait pas.
Nous ne sommes sans doute pas au bout de nos surprises. Alors, attendons le prochain épisode lovérien. Supposez un instant qu’après le pétrole, on trouve du gaz de schiste…
Reynald Harlaut

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