Genre: comédie
Année: 1995
durée: 1h45
l'histoire: Harcelé par l'Urssaf, les ouvrières de son usine, sa femme et sa fille, Francis Burgeade craque. Mais un événement exceptionnel va changer son destin. Avec la complicité de son ami Gérard, il saisit le bonheur qui se présente à lui.
La critique d'Alice In Oliver:
Il fut une époque (pas si lointaine) où Etienne Chatiliez réalisait encore des comédies grinçantes. Preuve en est avec Le Bonheur est dans le Pré. Pour l'anecdote, le cinéaste voulait Jean Carmet pour interpréter le rôle de Francis Burgeade. Malheureusement, l'acteur décédera avant le tournage.
Le choix se porte alors sur Michel Serrault, qui retrouve, 11 ans après, Eddy Mitchell, les deux interprètes ayant déjà tourné ensemble dans A mort l'arbitre, de Jean-Pierre Mocky.
Avec la Vie est un long fleuve tranquille, Le Bonheur est dans le pré est probablement la comédie la plus cynique d'Etienne Chatiliez.
En vérité, le film se divise en deux parties distinctes. Attention, SPOILERS ! Dans la première, Etienne Chatiliez nous présente son personnage principal, Francis Burgeade (Michel Serrault), le patron d'une usine qui fabrique des lunettes de WC. Francis ne supporte plus son environnement familial et professionnel.
Il doit affronter des ouvrières hostiles mais surtout, sa femme et sa fille, qui ne cessent de lui rendre son quotidien encore plus pénible.
Un jour, alors que Francis regarde la télévision avec son épouse, une émission diffuse un reportage sur un homme recherché depuis des lustres par sa famille. Cet homme est le parfait sosie de Francis !
Pour sa femme (Sabine Azéma), c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase ! Très vite, Francis doit rendre des comptes.
Bientôt, ce dernier est suspecté de mener carrément une double vie et de cacher la vérité à sa famille. Au bord de la crise de nerfs, Francis craque.
Conseillé par son ami Gérard (Eddy Mitchell), Francis décide de se rendre chez ces inconnus qui recherchent désespéremment son sosie.
Débute alors la seconde partie du film.
Francis est accueilli à bras ouverts et s'offre une seconde vie, totalement à l'opposé de son environnement hostile et de ses ouvrières revendicatives.
A partir de ce scénario original, Etienne Chatiliez multiplie les rebondissements et signe quelques dialogues savoureux.
Si Michel Serrault tire son épingle du jeu, la véritable révélation se nomme Eddy Mitchell, génial dans son personnage assumant sa beaufitude et profitant de l'ex-femme de Francis.
Seul petit bémol, Etienne Chatiliez a du mal à terminer son film, Le Bonheur est dans le pré redevenant subitement une comédie assez quelconque dans son dernier quart d'heure. Mais ne boudons pas notre plaisir, Le Bonheur est dans le pré reste une comédie hilarante, le mérite revenant à un scénario revanchard.
A mon avis, ce film reste le meilleur cru du réalisateur, juste devant La Vie est un long fleuve tranquille.
Note: 16/20
Le Bonheur est dans le pré - Bande annonce FR