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Les années 80 reviennent en force, ce n'est plus un secret pour personne, et avec elles, son cortège de reformations. Même d'obscurs groupes refont leur apparition, comme The Wild Swans. Bon, je ne vais pas faire mon malin (pour une fois :), je n'avais jamais entendu parler d'eux. Pourtant, ils ne sont pas nés de la dernière pluie et se sont formés au tout début des années 80. Ils viennent de Liverpool et peuvent être rattachés à toute la scène locale de cette époque-là, de Echo And The Bunnymen aux Pale Fountains en passant par les Teardrop Explodes. Paul Simpson, leur leader, officiait d'ailleurs derrière les claviers de la bande de Julian Cope avant de quitter le navire pour voguer avec ses Wild Swans. Le groupe a eu plusieurs vies et n'a finalement sorti que très peu de disques (3 + 1 compilation) en plus de 30 ans de carrière. Il aura fallu attendre 2 ans depuis le retour de la formation liverpudlienne pour voir paraître "The Coldest Winter For A Hundred Years". Les excellents singles "The Liquid Mercury" et "English Electric Lightning" divulgués entre temps sont d'ailleurs présents sur l'album. Preuve si besoin était que les cygnes sauvages savent prendre leur temps. Simpson pense que ce nouveau disque savamment modelé, pourrait être leur meilleur : ça tombe bien car il sonne comme si le temps s'était arrêté, avec ces guitares aux arpèges clairs et cette voix qui n'est pas sans rappeler, qui celle d'un Lloyd Cole, qui celle d'un Luke Haines. Le tout est léger, délicieusement désuet, faisant la part belle aux glorieux ancêtres du cru ("My Town"). On croyait le secret de ce son là définitivement enfoui. Merci aux Wild Swans de nous avoir réouvert la boîte à souvenirs...