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Etat chronique de poésie 1282

Publié le 29 juillet 2011 par Xavierlaine081

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1282

Les mots prennent la mer, 

dérivent aux caprices des océans de l'âme, 

de larmes se nourrissent en sourdes attentes. 

N'est que le ciel pour nous guider, 

en plumes attentives. 

*

Dire ce temps de vague à l’âme

Qui effleure les feuillages

En frêles lumières

Sous le souffle délicat d’un vent matinal

.

Ton souffle dans le noir se faisait longue plainte

Tu lançais aux étoiles ton cri

Comme une longue agonie

Pour un peuple perdu

.

Là-bas où l’orient de tes mots hésitent

La mer sera morte

Sacrifiée sur l’autel de pauvres apprentis

Leur science ne saura rien y faire

Ils seront devant leurs cornues

Les yeux hagards d’avoir trop joué

.

Comme les autres

Porteront le deuil

De leur descendance condamnée

Dans le silence de leur culpabilité

*

Hélas trop peu nombreux sont encore

Ceux qui réclament des comptes

Aux sombres falsificateurs de l’histoire

.

Ceux-là pérorent

Se distribuent les portefeuilles

Se partagent or et argent

Arrogants et cyniques

Corrompus et sectaires

L’œil rivé sur les indices

Ils souillent le monde

Condamnent sans état d’âme

Leurs propres enfants

*

Tes doigts tendres cherchent ma peau

Mais déjà la voilà

Brûlante

Irritée

Irradiée

.

Ils se taisent sur les cadavres nouveau-nés

Voilent les larmes et le désespoir

D’une censure abjecte

*

Cœur ébranlé de tristesse

Mes doigts ne savent plus rien dire

Mes yeux regardent la douce lumière

S’élever dans le vert sombre du marronnier d’en face

.

Immuable temps

Où poser mes soupirs vains

Sur la page blanche

Saignent cœurs en berne

.

Manosque, 26 juin 2011

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