Quelques phénomènes présents partout :
- Différenciation. L’évolution voudrait que les organismes passent de l’équilibre dynamique à la spécialisation ou à la mécanisation (régulation par boucle d’asservissement), « le progrès n’est possible que si l’on passe d’une totalité indifférenciée à une différenciation des parties » mais « cette ségrégation progressive implique perte de régulabilité ». Par exemple, aux premiers jours de la vie de l’embryon, les cellules sont indifférenciées, puis, progressivement, il y a spécialisation : les organes, qui fonctionnent comme des machines, apparaissent. De même, l’enfant confond tous les sens, progressivement ceux-ci se différencient. Mais la mécanisation ne peut être totale sans quoi l’organisation ne peut plus évoluer.
- Élément dominant. Un changement insignifiant d’un élément dominant engendre un changement considérable de l’ensemble. Il existe des phénomènes de « centralisation progressive » : dans les systèmes organisés, un élément devient généralement dominant (exemple : système nerveux).
- BERTALANFFY (von), Ludwig, Théorie Générale des Systèmes, Dunod, 2002.
- Par ailleurs, il semblerait que plus le système est complexe (la complexité est notamment liée au nombre d’éléments en interaction) moins il faut d’énergie pour le faire évoluer.