Avec Jacqueline Jencquel, la secrétaire générale de l’ADMD - si les grèves ne m’empêchent pas de décoller ! -, je vais rencontrer aujourd’hui, à Zurich, les responsables de l’association suisse Dignitas qui aident, chaque année, nombre d’étrangers à mourir dans la dignité, alors que leur propre pays leur interdit ce droit élémentaire…
Il y a deux ans, j’étais déjà allé rencontrer les cadres de cette association pour m’assurer que les conditions d’accueil des personnes en fin de vie étaient à la hauteur de leurs espérances. En effet, régulièrement, les médias critiquent cette association pour le coût élevé de ses aides ou pour ses pratiques. En allant sur place, j’ai pu constater que les critiques étaient surtout et d’abord celles de personnes opposées violemment à l’euthanasie/suicide assité ou de journalistes en recherche de sensationnel qui essaient de discréditer une association humaniste.
Certes, l’ADMD-France n’a pas la même vision du bénévolat : je suis, comme tous les 48 000 adhérents de notre association un bénévole, mais en Suisse, dans ce type d’associations, les militants sont souvent salariés. C’est aussi les cas à Exit, l’autre grande association suisse.
Une chose est aussi sûre : tous les proches de personnes qui sont parties grâce à Dignitas que j’ai rencontrées - comme je le racontais déjà dans « Les voleurs de liberté » - m’ont dit à quel point les adieux avaient été sereins et conformes à la volonté de leurs proches en fin de vie…